1. Bien choisir ses contenants
Une fois à la maison, il est important de choisir un contenant adapté au contact alimentaire, propre, sec et hermétique. On privilégiera les contenants avec une ouverture suffisamment large pour faciliter le nettoyage, et de préférence en verre, car ce matériau reste neutre et sans odeur. L’inox ou l’aluminium sont aussi de bonnes alternatives.
2. Étiqueter les récipients
L’idéal est d’indiquer sur chaque pot ce qu’il contient (riz blanc, riz basmati…), mais aussi la date et le lieu d’achat, la composition du produit avec les éventuels allergènes, s’il s’agit d’un muesli par exemple, et éventuellement la durée de conservation et le numéro du lot si on les retrouve en magasin.
Certaines de ces informations ne sont pas toujours simples à trouver. Et pour cause : « Pour les produits secs vendus en vrac, certaines informations ne sont pas obligatoires comme la durée de conservation (date limite de consommation et date de durabilité minimale), le mode d’emploi (modalités de conservation après achat, préparation, cuisson ou utilisation) ou encore les informations d’identification des lots pour faciliter les possibles procédures de rappels. Il s’agit d’un vide juridique qui est amené à évoluer dans les prochaines années. Pour le moment, au sein de Réseau Vrac & Réemploi, nous conseillons aux commerçants d’afficher volontairement plus d’informations que celles imposées par la réglementation, en particulier pour les produits frais qui se conservent au réfrigérateur, et pour le consommateur de noter les informations importantes sur leurs contenants », explique Lucia Pereira, directrice des affaires juridiques et réglementaires au Réseau Vrac & Réemploi.
3. Gérer ses stocks
« Pour préserver la qualité de ses aliments, il est préférable de ne pas mélanger les produits « anciens » et « neufs » dans un même contenant pour ne pas altérer leur fraîcheur et leurs propriétés organoleptiques », indique Lucia Pereira.
Le mieux : vider entièrement vos bocaux avant de les remplir à nouveau, en prenant soin de le nettoyer à l’eau chaude et au liquide vaisselle, et à bien sécher les contenants avant leur réemploi. Pensez également à réorganiser régulièrement vos étagères en plaçant les produits les plus anciens à l’avant afin de les consommer en priorité, et à ajuster les quantités achetées en fonction de vos besoins réels.
4. Respecter les durées de conservation
Sans surprise, les durées de conservation varient selon les aliments. En général, les produits secs se conservent facilement entre 6 mois et 1 an dans un endroit frais, sec et à l’abri de la lumière.
Sachez-le : « Pour plus de fraîcheur, nous préconisons auprès des commerçants d’indiquer à proximité du distributeur de vrac des denrées les plus sensibles, ce qu’on appelle la durée de vie secondaire (DLC ou DDM secondaire, soit la Date Limite de Consommation ou la Date de Durabilité Minimale secondaire). Cette durée de vie secondaire est fixée par le fournisseur à partir de la durée de vie DDM du produit dans son emballage d’origine et de la date à laquelle l’emballage a été ouvert. Cette mesure est incitative et sert à guider le consommateur dans une optique de qualité », explique Lucia Pereira.
5. Éviter les parasites alimentaires
Il arrive que certains parasites comme les mites alimentaires (Pyralis farinalis, Ephestia kuehniella), de petits papillons argentés ou leurs larves, se développent dans les aliments et infestent vos placards. « Ces parasites proviennent essentiellement des produits non traités issus de l’agriculture biologique et se développent au moment de leur production. Le meilleur moyen de les éviter chez soi est d’être vigilant au moment de l’achat en magasin. Il est facile de les détecter sur le vrac car nous avons une visibilité totale sur les produits, ce qui n’est pas le cas lorsqu’on les achète préemballés », explique Lucia Pereira.
Pour cela, il faut repérer les signes caractéristiques de leur présence comme des filaments semblables à de petites toiles d’araignée, des cocons ou des insectes visibles, notamment dans le riz, la farine, les céréales ou les fruits secs. « Les fournisseurs et les commerces doivent mettre en place de bonnes pratiques d’hygiène adaptées à la vente en vrac pour éviter les parasites dans les distributeurs. Si toutefois un consommateur en repère en point de vente, il est recommandé de le signaler immédiatement au personnel afin que des mesures correctives soient rapidement apportées » précise-t-elle.
Si une infestation survient chez soi, il est impératif de jeter tous les aliments contaminés dans des sacs hermétiquement fermés, puis de nettoyer soigneusement les placards et les contenants, en insistant sur les coins et les couvercles.
Crédit photo : © Nanci - stock.adobe.com