90 % des vins 2024 misent sur le QR code pour l’étiquetage

L’obligation d’étiquetage de la liste des ingrédients et de la déclaration nutritionnelle s’applique pour les vins produits à compter du 8 décembre 2023. Tous les vins du millésime 2024 sont donc concernés. Bonne nouvelle : 96 % des vins de ce millésime respectent l’obligation d’affichageParmi les 85 vins de 2024, seuls 3 font l’impasse sur le nouvel étiquetage obligatoire**. 90 % des vins privilégient l’affichage par QR code, tandis que les autres fournissent directement la liste des ingrédients et la déclaration nutritionnelle sur l’étiquette. Pour 20 % des vins qui affichent un QR code, ils sont inactifs ou renvoient à des informations incomplètes ou incohérentes. Si la communication dématérialisée est une solution intéressante, elle doit impérativement garantir une information accessible et fiable pour les consommateurs.

9 vins sur 10 contiennent au moins 1 additif

Alors que le raisin est l’ingrédient incontournable du vin il semblerait qu’il ne soit pas le seul. 96 % des vins contiennent au moins 1 additif avec un nombre qui varie entre 0 et 10, pour une moyenne de 3,5 additifs par vin. Les additifs les plus fréquemment utilisés sont les sulfites et les agents stabilisants, suivis par les gaz d’emballages, les régulateurs d’acidité ainsi que d’autres conservateurs et antioxydants hors sulfites. À noter que les vins biologiques contiennent en moyenne deux fois moins d’additifs que les vins issus de l’agriculture conventionnelle. Une différence qui s’explique en partie par une réglementation biologique plus restrictive sur l’usage des additifs. Le nombre d’additifs varie également selon le type de vin, les vins rouges contenant en moyenne moins d’additifs que les vins blancs qui contiennent eux-mêmes moins d’additifs que les vins rosés.

Les calories s’invitent sur les bouteilles

Parmi les 104 vins de notre échantillon présentant un étiquetage complet, les valeurs énergétiques pour 100 ml varient entre 53 et 90 kcal/100 ml (hors vins désalcoolisés). C’est un vin aromatisé de type rosé pamplemousse qui affiche la valeur calorique la plus faible, en lien avec son taux d’alcool, le plus faible de notre échantillon (7,5 %). À l’inverse, les vins les plus caloriques (autour de 80 kcal/100 ml) sont aussi ceux qui présentent les taux d’alcool les plus élevés, autour de 14 %. Contrairement à une idée reçue, aucun niveau de consommation d’alcool ne présente d’effet bénéfique sur la santé. L’alcool est toxique pour le foie, le cerveau et augmente les risques de cancer, de troubles cognitifs ou de démence. Il perturbe également le métabolisme des autres nutriments, ce qui peut favoriser une prise de poids.

Nos demandes

Dans un souci de transparence et d’accessibilité des informations sur les ingrédients et les valeurs nutritionnelles des vins, la CLCV demande aux professionnels du secteur de favoriser un étiquetage physique pour rendre l’information immédiatement disponible d’un simple coup d’œil contrairement au QR code. Nous souhaitons qu’ils fassent preuve de vigilance quant aux étiquetages et aux QR codes utilisés en raison d’erreurs relevées et d’inaccessibilité numérique. Nous appelons les pouvoirs publics à renforcer les contrôles sur l’étiquetage des vins afin de s’assurer de la bonne application de la nouvelle réglementation et leur demandons d’étendre l’obligation d’étiquetage aux autres boissons alcoolisées et spiritueux.

*Relevé des étiquettes de plusieurs vins (rouges, rosés, blancs, désalcoolisés et aromatisés) réalisé en juin 2025 dans plusieurs enseignes de GMS et auprès de cavistes.

**Un des trois professionnels nous a répondu le 12 septembre, confirmant l’existence d’une contre-étiquette avec QR code. L’absence de cette contre-étiquette sur la bouteille relevée pourrait provenir d’un problème d’étiquetage au moment de la production et n’être spécifique qu’à un lot.

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