1. "Alléger en sucre" et "sans sucre ajouté" ça veut dire la même chose

Ces mentions sont toutes les deux encadrées pas la réglementation et ne sont pas identiques. La mention « allégé en sucre » signifie que le produit contient au moins 30 % de sucre en moins par rapport à un produit similaire. Par exemple, un soda allégé en sucre contiendra 30 % de sucre en moins qu’un soda classique. Mais attention, l’allègement en sucre est souvent compensé par la présence d’édulcorants comme l’aspartame. Attention aussi aux autres nutriments car un produit allégé en sucre peut être aussi plus riche en matières grasses que le produit classique.

La mention « sans sucre ajouté » signifie que le produit ne contient pas de sucres en plus de ceux qui peuvent être naturellement présents dans le produit. Par exemple, une compote sans sucre ajouté contient tout de même les sucres naturellement présents dans les fruits. Mais attention, cette mention ne veut pas forcément dire qu’il n’y a pas de sucre dans le produit ! Si vous cherchez un produit sans sucre, il faut repérer la mention « sans sucre » ou regarder le tableau des valeurs nutritionnelles souvent situé au dos de l’emballage. Dans ce cas, l’étiquette doit indiquer la mention « Contient des sucres naturellement présents »

2. Les plats préparés bio ne contiennent pas d’additifs

Selon la réglementation, les plats préparés, les boissons et tous les produits transformés bio ne contiennent pas de colorants et arômes chimiques de synthèse, ni d’exhausteurs de goût. Mais une cinquantaine d’additifs restent autorisés (contre plus de 300 pour les produits conventionnels). Ces additifs, qui sont en majorité d’origine agricole ou naturelle, ne sont autorisés que s’ils sont indispensables à la préparation ou à la conservation de certains aliments transformés. Par exemple l’additif méthylcellulose (E461) employé comme épaississant peut être remplacé par d’autres texturants autorisés tels que la farine de graines de caroube (E410) et la gomme de guar (E412) issues de graines de plantes légumineuses.

3. Les protéines végétales sont de moins bonnes qualités que celles animales

Il y a effectivement des protéines végétales et des protéines animales. Si les deux n’ont pas les mêmes apports en acides aminés, les deux sont tout de même indispensables. Celles provenant de produits animaux ont l’avantage d’apporter l’ensemble des acides aminés essentiels à notre organisme et facilement assimilables, mais amènent aussi une quantité de graisses parfois non négligeables responsables notamment des maladies cardiovasculaires. Les sources de protéines végétales peuvent être déficitaires dans certains acides aminés, mais ont le bénéfice de contenir d’autres nutriments qu’on ne retrouve pas dans les produits carnés comme des antioxydants, des vitamines, des sels minéraux, des oligo-éléments, des fibres…

Idéalement, il faudrait associer les protéines à hauteur de 50% de protéines végétales - 50 % de protéine d’origines animales. Un petit effort est encore à faire car en France, d’après l’Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) , près de 65 % des protéines que nous consommons sont d’origine animale.

4. Le Nutri-Score est adapté à tous les produits alimentaires

L’algorithme de calcul du Nutri-Score concerne beaucoup de produits, c’est-à-dire tous les produits transformés, préemballés et vendus en magasins. Mais il n’est pas adapté à certains aliments comme les aliments bruts tels que les fruits ou les légumes ou les produits infantiles des 0-3 ans (lait en poudre, compotes, etc.). En effet, les besoins nutritionnels des tout-petits sont spécifiques, notamment concernant les apports en lipides, et la réglementation encadre précisément la composition nutritionnelle de ces produits.

Donc quel que soit le type de produit transformé, même s’il s’agit d’un produit du terroir comme un fromage ou d’un produit porteur d’un label, le Nutri-Score est tout à fait adapté et peut être calculé. Il vous permettra ainsi de comparer la qualité nutritionnelle globale de plusieurs produits d’une même catégorie.

5. Tous les aliments, transformés ou pas, peuvent obtenir la certification bio

De sa production à sa transformation, les produits bio doivent respecter un cahier des charges dont l’application est strictement contrôlée. Un poisson sauvage ou un sanglier chassé ne peuvent pas être certifiés bio, leurs conditions de production étant impossible à contrôler. 

Crédit photo : © sirawut - stock.adobe.com