La présence du radon, gaz incolore et inodore, dans l’air intérieur des habitations peut être dangereuse pour la santé des habitants. C’est pourquoi, l’association de consommateurs et usagers CLCV en partenariat avec l'Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes, et en collaboration avec les intercommunalités, a conduit une campagne d’information et de dépistage du radon localisée en certains lieux.

400 volontaires équipés d'un dosimètre

La campagne a été organisée :

. en Ardèche sur le territoire d’Annonay Rhône Agglo, de la Communauté de Communes du Val d’Ay et la partie ardéchoise de la Communauté de Communes Porte de Dromardèche;

. dans la Loire sur les communautés de Communes du Pays d’Urfé et des Vals d'Aix et Isable dans la Loire;

. dans le Puy-de-Dôme sur la Communauté de Communes Thiers Dore et Montagne.

400 volontaires de plus de 80 communes ont pu disposer gratuitement pendant au moins deux mois, entre octobre 2018 et mars 2019, d’un dosimètre permettant de mesurer la concentration du radon dans leur résidence principale. 

A noter un fort engagement des bénévoles CLCV qui ont porté les dosimètres chez les habitants et sont retournés les chercher à la fin de la période de mesure, parcourant 16 000 km et cumulant 1 300 heures de bénévolat. Les volontaires leur ont réservé un très bon accueil et ont fait part de leur grand intérêt pour ce radon qu'une majorité d'entre eux ne connaissait pas, et plus largement sur la qualité de l'air intérieur des habitations.

Fiches conseils et rappel de la réglementation

En mai 2019, chaque volontaire a été destinataire du résultat de la mesure fourni par le laboratoire qui a analysé les  dosimètres, d’une fiche de conseils pratiques en fonction de la quantité de radon mesurée et d’une fiche synthétisant la réglementation en vigueur pour les habitations. Cette campagne a concerné six Intercommunalités, totalisant près de 110 000 habitants dans 98 communes, sensibilisés par la médias,  mais aussi les élus, les médecins, pharmaciens., architectes, constructeurs, artisans, installateurs...

Radon-Thiers 20180620_181238Présentations publiques des résultats

Afin de présenter les résultats de cette campagne, et de répondre aux questions des habitants des réunions publiques ont été organisées début juillet à Saint Just en Chevalet (42), à Thiers (63) et à Davézieux (07). Elles ont regroupé plus de 130 personnes. L’Agence régionale de santé y a rappelé les enjeux sanitaires. Le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA) a répondu aux questions techniques et présenté les solutions qui permettent de se prémunir facilement du radon.

Synthèse des résultats

. Nord  Ardèche: 109  habitations ont un taux inférieur à 300 Bq soit 84,5%,  20  un taux compris entre 300 et 1000 Bq (le plus élevé 808), soit 15,5 %, aucun supérieur à 1000 Bq
. Sur Thiers-Dore-Montagne (63)  : 102 ont un taux inférieur à 300 Bq soit 62,6 %, 33 ont un taux compris entre 300 et 1000 Bq soit 19,8 %, 20 ont un taux supérieur à 1000 Bq soit 17,6 %
. Loire : 63 ont un taux inférieur à 300 Bq soit 61,2 %, 31 ont un taux compris entre 300 et 1000 Bq soit 30,1 %, 9 ont un taux supérieur à 1000 Bq (soit 8,7 %)

 

La Commission Européenne a retenu la valeur de 300 Bq/m³ comme valeur de référence. Il est, de manière générale, pertinent de chercher à réduire les concentrations en radon aussi bas que possible quel que soit le niveau mesuré.

 

Renseignements :

 

model-35737 1280Qu’est-ce que le radon ?
Le radon est un gaz radioactif incolore et inodore, présent naturellement dans les sols en tout point du territoire, mais en quantité plus importante dans les massifs granitiques, volcaniques, et certains grès et schistes noirs. Au regard des formations géologiques, la majorité des communes du nord Ardèche est potentiellement concernée.

Quels sont les risques pour la santé ?
Ils sont dûs essentiellement à la présence du radon dans l’air intérieur des habitations dans lesquelles il peut s'accumuler, selon leur localisation, leur conception et leur ventilation. Le radon est classé par le Centre international de recherche sur le cancer comme « cancérigène pulmonaire certain » depuis 1987. Selon le ministère des Solidarités et de la Santé, en France le radon est à l'origine de 5 à 12% des décès par cancer du poumon.. C'est la deuxième cause après le tabac.

 Crédit photo : Clker-Free-Vector-Images de Pixabay