Depuis fin 2006, tous les appareils alimentés sur secteur, pile ou batterie (les DEEE) ne doivent plus être jetés à la poubelle. Ils doivent être dépollués puis recyclés. Le sondage annuel que nous menons en lien avec MV2 Conseil nous permet, cette année encore, de mesurer la perception des consommateurs vis-à-vis de cette filière et l’implication des différents acteurs.

Une bonne information de la population

La grande majorité de la population sait ce que recouvre le terme d’éco-participation (85%) et dit connaître la reprise du un pour un (73 %)[1]. Cependant, nous ne notons pas d’évolution de ce niveau de connaissance.

Des meubles de collecte mieux repérés

Depuis 2011, des meubles de collecte sont en libre accès dans les magasins pour rapporter notamment les petits appareils : 52 % des consommateurs les ont repérés, soit une hausse de 8 points par rapport à 2013, et 53 % d’entre eux les ont utilisés.

La reprise de l’ancien appareil reste difficile

24 % des consommateurs qui ont acheté un bien via internet indiquent que le site marchand leur a proposé la reprise de leur ancien appareil. Parmi eux, 67 % en ont alors bénéficié et quelques-uns (17 personnes) ont, pour cela, dû payer en moyenne 50 €. En magasin, 79 % des consommateurs disent avoir été informés de cette possibilité de reprise et 23 % en ont bénéficié.

La reprise gratuite est une obligation légale, mais elle est souvent trop peu visible sur les sites internet. Le consommateur paye pour cette reprise, elle doit donc être respectée. Début décembre 2013, la CLCV a d’ailleurs assigné en justice deux sites de vente à distance, Grosbill et Delamaison, pour des clauses illicites et/ou abusives. En cause notamment : la pratique de la reprise « un pour un » payante qui contrevient à une directive européenne.

Le devenir des anciens appareils

Nous constatons que la reprise ne fonctionne pas aussi bien qu’elle devrait. Mais alors, que deviennent les anciens appareils ? Ils sont majoritairement stockés chez les consommateurs (31 %), déposés en déchetterie (28 %), donnés à une connaissance (13 %), mis aux encombrants (10 %) ou encore revendus à un particulier (6 %).

Bien que les distributeurs ne jouent pas pleinement leur rôle, les consommateurs eux s’intéressent à l’avenir de leur ancien appareil : 15 % d’entre eux ont interrogé leur magasin sur le devenir de leur DEEE !

Rappelons que les dispositions relatives à la prévention et à la gestion des DEEE ont notamment pour objet de prévenir et de réduire la production et la nocivité des déchets ; de traiter les déchets en vue de leur réutilisation, de leur recyclage, de leur valorisation.



[1] Lors de l’achat d’un appareil électrique ou électronique neuf (télévision, ordinateur, téléphone, électroménager, …), grâce à l’éco-participation, le vendeur doit reprendre gratuitement son équivalent usagé pour qu’il soit dépollué et recyclé.


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