Restaurants : quels sont vos droits ?

Remplacement d'un plat

Il est possible de demander le remplacement de votre plat si vous estimez qu’il n’est pas assez chaud ou qu’il manque de fraîcheur. Si le problème survient sur une boisson comme un vin « bouchonné », la même règle s’applique. Le serveur ne peut pas non plus vous servir un plat que vous n’auriez pas demandé : une sole n’est pas du cabillaud, et du bœuf n’est pas du veau. En revanche, si vous demandez un changement de plat parce que vous n’aimez pas celui qui vous a été servi, le restaurateur est libre d’accepter ou non votre demande. En cas de refus de sa part, vous serez tenu de payer ce que vous avez commandé.

L’eau du robinet, un droit

Vous pouvez refuser de commander une boisson, y compris de l’eau minérale. Le restaurateur a en effet l’obligation de mettre gratuitement à la disposition de sa clientèle de l’eau (carafe d’eau) en accompagnement des plats servis.

Demander un « doggy bag »

Depuis le 1^er juillet 2021, les restaurants et débits de boissons (où l’on consomme sur place) doivent permettre à leurs clients d’emporter les aliments ou boissons non consommés. Cette mesure, issue de la loi AGEC vise à réduire le gaspillage alimentaire.

Autrement dit, si vous ne terminez pas votre plat, vous pouvez demander un « doggy bag ». Le restaurateur n’a pas l’obligation de le proposer spontanément, mais il doit l’accepter si vous en faites la demande. De même, vous pouvez repartir avec une bouteille de vin non terminée. Cette obligation ne s’applique pas aux établissements proposant des formules « à volonté ».

Attention : si le restaurateur fournit le contenant, il est libre de le facturer. Vous pouvez aussi apporter votre propre récipient, à condition qu’il soit propre et adapté.

Vestiaire : libre à vous de confier vos affaires

En tant que client, vous avez le choix de laisser ou non vos effets personnels au vestiaire. Si un serveur vous propose de prendre vos affaires à votre arrivée contre une contremarque, il devient responsable des biens confiés. Sa responsabilité est engagée automatiquement en cas de vol ou de détérioration. Si vous préférez les déposer à portée de vue, par exemple sur un portemanteau ou au dos de votre chaise, le restaurateur n’est plus responsable, sauf en cas de négligence manifeste de sa part (toute personne peut entrer et venir sans contrainte dans l’établissement par exemple).

Changer de table, pas toujours possible

S’il ne peut pas vous refuser le droit de dîner seul même dans un restaurant bondé (sauf si l’établissement est complet), le restaurateur n’est pas tenu de vous proposer une table différente que celle qui vous a été initialement attribuée, surtout si la salle est pleine ou si la configuration ne permet pas un autre placement.

Menu à tarif réduit sous conditions

Certains restaurants proposent un menu à tarif réduit en journée ou en semaine. Vous ne pouvez réclamer ce menu que si l’établissement l’affiche clairement et sans restriction. Si des conditions (heure, jour, âge…) sont précisées, il est en droit de vous le refuser.

Rappelez-vous : les prix des plats et menus sont libres, mais doivent être affichés de manière lisible, visible et identique, à l’extérieur comme à l’intérieur de l’établissement.

Lorsqu’un menu est proposé, l’affichage doit préciser si les boissons sont incluses ou non dans le prix.

Et ce n’est pas tout !

Même si la pratique est peu courante, le restaurateur peut facturer un couvert pour chaque personne assise à table, y compris pour les enfants qui ne consomment pas, à condition que le prix du couvert soit mentionné sur le menu ou la carte.
Vous êtes libre de rester à table aussi longtemps que le restaurant est ouvert, sauf si on vous a informé à l’avance d’une heure limite de départ. Cette condition doit être raisonnable et portée à votre connaissance avant votre installation.
Un restaurateur est libre d’accepter ou non les titres-restaurants. S’il les accepte, il n’est pas tenu de rendre la monnaie.
Le restaurateur peut imposer un prépaiement au moment de la réservation (versement d’arrhes avec conditions d’annulation).
S’il ne peut pas refuser l’accès de son établissement pour des motifs discriminatoires (religion, race, état de santé, présence d’enfants…), le restaurateur peut interdire les animaux ou demander qu’ils soient tenus en laisse. Seule exception : les chiens guides d’aveugles et les chiens d’assistance accompagnant une personne en situation de handicap.