Vérifier les assurances et les franchises incluses

Avant de valider une location de voiture, il est nécessaire de bien lire le contrat et de clarifier certains points avec le loueur sur ce qui est inclus et ce qui ne l’est pas : passage de frontières, ajout d’un second conducteur, prêt d’un GPS ou d’un siège bébé...

De la même manière, ne vous laissez pas séduire trop vite par un prix bas sans avoir vérifié les conditions liées à l’assurance et à la franchise. « Chez un loueur professionnel, vous avez au moins une assurance au tiers sur le véhicule, mais celle-ci ne couvre que les dommages occasionnés aux autres, et exclut les dommages matériels du véhicule ou le vol voire des blessures que vous pourriez subir en tant que conducteur. Pour voyager tranquille, il peut être intéressant de prendre une couverture complémentaire « tout accident », pas forcément très coûteuse, qui englobe aussi un rachat de franchise », explique Olivier Gayraud, juriste à l’association CLCV.

Sachez-le : si vous avez une carte bancaire haut de gamme (Gold, Premier…), des assurances complémentaires sur la location de véhicule peuvent être comprises. Une seule condition pour en bénéficier : payer votre location avec votre CB. Renseignez-vous sur ce que vous possédez déjà avant de souscrire une autre assurance.

Carburant et kilométrage : lisez les conditions attentivement

Certains loueurs affichent des tarifs très attractifs en ligne, mais attention aux conditions cachées, notamment en matière de kilométrage. Il n’est pas rare que le forfait journalier soit limité (souvent entre 100 et 300 km par jour), avec un coût élevé pour chaque kilomètre supplémentaire (en moyenne entre 0,30 et 0,50 € le km). « Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut se demander si le forfait kilométrique proposé vous convient en fonction de votre utilisation. Si vous prévoyez de parcourir de longues distances, optez de préférence pour une offre avec kilométrage illimité », indique Olivier Gayraud.

Même vigilance pour le carburant. L’option la plus avantageuse reste la formule « full-to-full ». Autrement dit, vous récupérez la voiture avec le réservoir plein et la rendez dans le même état. Cela permet de ne payer que le carburant réellement consommé au tarif des stations-service. Si vous restituez le véhicule avec moins de carburant prévu, vous risquez d’être facturé non seulement pour l’essence, mais aussi pour des frais de service.

Soyez présent lors de l’état des lieux

L’inspection du véhicule de location est une étape à ne pas négliger, aussi bien à la prise en charge qu’à la restitution. Lors de la remise, effectuez un tour complet et signalez les rayures, les chocs, les pneus abîmés, les accessoires manquants (roue de secours…) avant de signer l’état des lieux. Vérifiez également que le réservoir est plein et que les équipements comme les feux de signalisation, les clignotants et les ceintures de sécurité fonctionnent.

« C’est un point de vigilance important. Tout est à noter en présence du loueur, sinon il peut vous facturer la moindre rayure non mentionnée. De la même manière, ne rendez pas le véhicule sans état des lieux de sortie, car il suffit qu’il y ait le moindre accrochage dans le parking du dépôt pour que la facture soit pour vous. En plus, cela vous protège, car le professionnel ne peut pas revenir quelques jours plus tard pour vous annoncer qu’il a constaté un autre dommage apparent sur la véhicule de location », indique Olivier Gayraud.

Ne jamais réparer le véhicule sans l’accord du loueur

En cas de problème technique ou d’accident pendant votre location, pas de panique ! Avant tout, assurez-vous que toutes les personnes présentes dans le véhicule sont en sécurité, puis faites un constat amiable et contactez rapidement le loueur à l’aide du numéro d’urgence remis au moment de la prise en charge du véhicule. Il vous indiquera la procédure à suivre.

En cas de panne mécanique, n’entreprenez pas de réparations sans l’accord explicite du loueur. Les frais engagés pourraient ne pas être remboursés, voire entraîner une violation du contrat. Il est possible de réclamer un véhicule de remplacement (selon les conditions du contrat) pour poursuivre votre voyage.

Catégorie inférieure : faites-vous rembourser

Si le véhicule réservé n’est pas disponible au moment du retrait, le loueur est tenu de vous fournir un modèle équivalent ou de catégorie supérieure, sans surcoût. Si en revanche celui-ci est de catégorie inférieure, vous êtes en droit de demander un remboursement partiel correspondant à la différence de tarif.

Les documents nécessaires à la location

Vous aurez besoin :

  • D’un permis de conduire national ou international selon les pays, d’une carte d’identité ou d’un passeport en cours de validité Seuls des documents originaux sont acceptés au moment du retrait du véhicule. Valable 3 ans, le permis international peut être demandé gratuitement sur le site de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) : Permis international pour conduire à l'étranger | Service-Public.fr. Il est recommandé de faire sa demande au moins 6 mois avant le départ à l’étranger.
  • Du bon d’échange du véhicule de location, à présenter lors du retrait du véhicule.
  • D’une carte bancaire à débit différé. À l’étranger, de nombreux loueurs n’acceptent que ces cartes, qui disposent d’une capacité de paiement plus élevée et permettent de couvrir non seulement le coût de la location, mais aussi les cautions liées à la franchise d’assurance, aux éventuelles amendes et aux dommages non couverts. Avant votre départ, vérifiez quel type de carte vous possédez (sur la carte, vous devez trouver « DEBIT » pour débit immédiat ou « CREDIT » pour débit différé). Le conducteur principal devra régler la location avec une carte bancaire à son nom.

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