Fruits, légumes et autres aliments frais

La règle d’importation de produits alimentaires frais varie selon le pays d’origine.

Au sein de l’Union européenne, cela reste possible du moment que vous respectez deux conditions, à savoir « qu’ils soient destinés à la consommation et que les quantités correspondent à un usage personnel », explique la Direction de l'information légale et administrative.

En dehors d’un pays hors Union européenne ou depuis les territoires d’Outre-Mer, les restrictions sont plus importantes. Certains produits sont interdits à l’entrée sur le territoire, notamment la viande, les produits à base de viande et les produits laitiers. D’autres restent tolérés, sous certaines limites : jusqu’à 2kg pour le miel et les escargots et jusqu’à 20kg pour les produits issus de la pêche. « Seuls les dattes, ananas, noix de coco, durians et bananes sont autorisés à entrer en France sans limite de quantité et sans certificat phytosanitaire. »

Oubliez les souvenirs « vivants »

Ramener une orchidée sauvage comme souvenir de vacances peut sembler original, mais cet achat peut vous mettre en infraction dès votre retour en France.

Pas de réelle surprise, la douane française veille au respect de la convention de Washington (CITES), qui protège les espèces animales et végétales menacées d'extinction, et pour cela vérifie particulièrement les marchandises dites « sensibles » comme les végétaux, les animaux vivants ou morts.

Mieux vaut ainsi éviter de rapporter des objets en écailles de tortue, en coraux ou en peau. Les objets fabriqués à partir de plumes, de dents, en bois protégés comme le palissandre de Rio et les médicaments à base d'animaux (ours, rhinocéros, tigre...) sont également à bannir. Ils peuvent être confisqués à la douane, même s’ils ont été achetés légalement à l’étranger.

Dans certains cas, « Si vous revenez d’un pays de l’Union européenne, vous pouvez rapporter des végétaux destinés à la plantation, à condition que les quantités correspondent à un usage personnel », précise la Direction de l’information légale et administrative. Il est également possible d’importer certaines espèces vivantes seulement si vous disposez d’un permis spécifique.

Sachez-le, l'introduction d'espèces exotiques envahissantes est aujourd’hui la deuxième cause mondiale de déclin de la biodiversité, après la destruction des habitats naturels.

En cas de doute, renseignements auprès d’Info douane service en cas doute : 0 800 94 40 40 (numéro gratuit).

Contrefaçons : un souvenir qui peut coûter cher

Acheter un faux sac de marque à l’étranger peut sembler une bonne affaire… Jusqu’au passage en douane. Si le sac « Louis Vuitton », « Chanel » ou "Dior" acheté sur un marché de Bangkok est repéré lors de votre passage à la frontière, vous pouvez bien vous retrouver avec une belle amende.

L'amende peut s'élever jusqu'à une à deux fois la valeur de l'article original. À cela s'ajoute une contravention allant jusqu'à 300 000 euros et des peines d'emprisonnement de 3 ans maximum.

Méfiance, aujourd’hui, la contrefaçon ne se limite plus à la maroquinerie ou aux montres de grandes marques. Des jouets, des cosmétiques, des vêtements, des lunettes, des appareils ménagers... peuvent être copiés. Votre santé et celle de vos proches peuvent être mises en danger par ces produits qui ne respectent pas les règles de sécurité internationales. Préférez faire vos achats dans des boutiques qui ont pignon sur rue.

Pas de sable, ni de galets

Ramasser du sable, des galets ou des coquillages peut sembler anodin, mais c’est interdit dans de nombreux endroits, y compris en France. Sur le territoire français, toute activité susceptible de fragiliser le littoral est strictement encadrée (article L321-8 du code de l'environnement). En pratique, si une tolérance existe pour les prélèvements en très petites quantités, à usage personnel, aucune indulgence n’est admise pour la cueillette des fleurs, plantes et espèces végétales qui bordent le littoral. Les amendes vont d’ailleurs dans ce sens avec jusqu’à 15 000 € d’amende pour « atteinte à la conservation d’espèces végétales non cultivées ». De nombreux pays, comme l’Italie ou l’archipel des Galapagos, appliquent également des réglementations très strictes. Renseignez-vous.

Tabac et alcool : des quantités limitées à respecter

Même lors de voyages au sein de l’Union européenne, la douane française fixe des limites à ne pas dépasser en matière de tabac et d’alcool.

Pour le tabac, depuis le 29 mars 2024, toute personne majeure peut ramener depuis un pays de l’Union européenne* jusqu’à 4 cartouches de cigarettes ou 400 cigarillos ou 200 cigares ou 1kg de tabac à fumer (quantités non cumulables), à condition de pouvoir prouver que cela reste dans le cadre de son usage personnel. En provenance d’un pays hors Union européenne, les seuils sont plus bas : 1 cartouche ou 50 cigares ou 100 cigarillos ou 250g de tabac à fumer.

Concernant l’alcool, toujours dans le cadre d’un usage personnel, il est possible de ramener 10 litres d’alcools forts (whisky, gin...), 20 litres de boissons intermédiaires (porto, madère…), 90 litres de vin (dont 60 litres maximum de mousseux) et 110 litres de bière (quantités cumulables)**. Hors Union européenne, les seuils sont limités à 1 litre d’alcool fort, 2 litres d’alcool intermédiaires, 4 litres de vin et 16 litres de bière.

« Attention, vous devez garder les tickets de caisse de vos achats pour les présenter lors d’un contrôle des douanes », indique la Direction de l’information légale et administrative. En cas de suspicion de commerce illégal, les douaniers peuvent procéder à des saisies et appliquer des sanctions. 

Une valeur maximum à vos achats

Tant que vous restez dans l’Union Européenne, la libre circulation des marchandises prime.  Les choses se compliquent lorsque vous revenez d’un pays situé en dehors de l’UE. Dans ce cas, vous pouvez rapporter des biens sans avoir à les déclarer, à condition que leur valeur totale ne dépasse pas : 430 € par personne de plus de 15 ans si vous voyagez en avion ou en bateau, 300 € par personne si vous revenez par la route ou le train, 150 € pour les voyageurs de moins de 15 ans, quel que soit le mode de transport.

Au-delà de ces seuils, une déclaration en douane est obligatoire et des taxes s’appliquent*.

Un conseil : si vous voyagez avec du matériel de valeur (matériel photo, instruments de musique...), pensez à vous rendre au bureau des douanes avant votre départ pour demander gratuitement une carte de libre circulation. Celle-ci vous évitera tout malentendu au retour.

* Les départements et régions d'Outre-mer et les collectivités et territoires d'Outre-mer ne sont pas concernés, ni les îles anglo-normandes, les îles Canaries, Andorre, Monaco et la Suisse. ** Les limites sur ces quantités peuvent varier selon le pays. Renseignez-vous avant de partir.

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