Environ 2,7 millions de salariés bénéficient de tickets repas, fournis par leur employeur. Au départ, cela devait permettre de compenser l’absence de restauration collective dans les entreprises. Mais au fil des années, quelques dérives sont apparues dans leurs modalités d’utilisation. C’est pourquoi La Commission Nationale des Titres-restaurants a recadré leur bon usage récemment.

Fini les « tickets resto » pour payer ses courses au supermarché ! Depuis le 1er mas 2010, c’est deux tickets maximum (quelle qu’en soit la valeur) à chaque passage en caisse. Et uniquement pour régler les préparations alimentaires immédiatement consommables ! Il n’est plus question de s’en servir pour régler le reste du caddy. Mais, notons au passage que de la théorie à la pratique il y a parfois un monde !

Quant à la seconde nouveauté, elle était attendue depuis plusieurs mois. En effet, dans la cadre du projet de loi Hôpital Patients Santé Territoires, il avait été proposé qu’on puisse utiliser les titres-restaurants pour acheter des primeurs. Depuis le 4 mars 2010, date de parution du décret d’application, c’est désormais chose possible. Les « tickets resto » peuvent être utilisés chez les détaillants de fruits et légumes (dès que le dispositif sera mis en place) ou pour régler des fruits ou des légumes au supermarché. À la condition que les produits achetés soient immédiatement consommables. Bref, une pomme, une banane, des tomates cerise ou une carotte mais peut-être pas un kilo de fenouil ou de poireaux. La question n’a pas encore été tranchée par les professionnels.

En résumé, on peut désormais régler avec ces titres de paiement le prix du repas consommé dans un restaurant ou l’achat de plats cuisinés frais, sous vide, de salades composées, de conserves, de salades de fruits, de sandwichs, ... mais également de fruits ou de légumes immédiatement consommables.

Le but de ces mesures est de permettre aux détenteurs des précieux « tickets resto » d’accéder plus facilement une alimentation variée, à des produits sains et équilibrés. Évidemment, tout ce qui peut encourager l’achat des fruits et légumes me semble bienvenu. D’autant que dans la plupart des enquêtes, les consommateurs déclarent que le prix est le principal obstacle à l’achat de produits sains. Cependant, il me semble que ce dispositif laisse de côté une part importante de la population. En particulier, les plus fragiles socialement et économiquement !

Et vous, cette évolution des titres-restaurants vous semble-t-elle de nature à favoriser une alimentation équilibrée ?