Une étude récente préconise de taxer les produits trop gras et trop sucrés, identifiés comme responsables de l’obésité, notamment chez les enfants. 

Certains voient dans cette taxe un moyen de freiner la consommation des denrées les plus caloriques au profit d’aliments plus sains comme les fruits et légumes. Pourtant, rien ne garantit que si le prix de votre soda préféré augmente de quelques pourcents vous buviez de l'eau à la place… Nos choix alimentaires ne se résument heureusement pas à de simples calculs économiques ! 

La véritable vocation d’une telle taxe, et c’est d’ailleurs la conclusion du rapport remis au gouvernement, serait en fait de renflouer les caisses de la sécurité sociale.  

L’association de consommateurs CLCV rejette cette solution consistant à alourdir encore un peu plus la fiscalité pesant sur la consommation dans un contexte où la plupart des ménages voient leur pouvoir d’achat baisser. Pour l’instant, le gouvernement semble avoir écarté cette solution. 

Nous considérons que la vraie réponse au problème de l’obésité passe par la mise en place de cahiers des charges exigeants sur la qualité nutritionnelle des produits alimentaires. Un encadrement de la publicité alimentaire destinée aux enfants s’impose également. Elle concerne encore trop souvent les produits les plus caloriques du marché. 

Solutionner la question de l’obésité, ou encore celle du déficit de la sécurité sociale, passe nécessairement par une action plus efficace en matière de prévention. A cet égard, on peut regretter le peu de moyen consacré aujourd’hui en France à la sensibilisation du public.