Depuis plusieurs années, la CLCV réclame que l’origine des viandes mises en  œuvre dans les produits alimentaires transformés soit communiquée aux consommateurs.

Suite au scandale des lasagnes à la viande de cheval, nous avons, à maintes reprises, contacté les pouvoirs publics afin de faire entendre la voix des consommateurs. Dernièrement, alors que des débats se préparaient au niveau européen, la CLCV a rappelé à chaque eurodéputé français la position de notre association.

D’étape en étape

Une étape a été franchie le mois dernier : la Commission parlementaire « Environnement, santé publique et sécurité alimentaire » a en effet voté en faveur d’une résolution soutenant la mise en place d’un étiquetage obligatoire du pays d’origine de la viande utilisée comme ingrédient dans les produits transformés. Elle invitait alors la Commission européenne à poursuivre son rapport de décembre 2013 par une proposition législative.

Le 11 février 2015, c’est le Parlement européen qui s’est exprimé, en séance plénière, sur cette résolution qu’il a adoptée à une large majorité avec 460 voix pour, 240 contre et 33 absentions.

La CLCV salue grandement la décision du Parlement européen qui contribuera enfin à plus de transparence pour les produits tels que les saucisses, les lasagnes, les nuggets, etc, et donc, à restaurer la confiance des consommateurs – très ébranlée par le scandale des lasagnes à la viande de cheval – dans tous ces produits.

Une loi nécessaire

Ce vote traduit un signal fort en direction de la Commission européenne. Bien que non contraignant, il indique clairement la nécessité d’une loi qui reflète la volonté des consommateurs européens d’être clairement informés sur l’origine de la viande utilisée dans les produits préparés à base de viande.

Un sondage réalisé par la CLCV de décembre 2012 à janvier 2013 avait montré que 81 % des consommateurs français souhaitaient connaître l’origine des principaux ingrédients utilisés dans les produits transformés.

Cette information est cruciale pour les consommateurs car elle contribue très largement, d’une part, à éclairer leurs choix alimentaires et, d’autre part, à augmenter la transparence sur la chaîne d’approvisionnement de la viande.

Nous nous félicitions donc du vote des députés du Parlement européen. C’est un pas important vers une initiative législative allant au-delà de l’étiquetage volontaire de l’origine des viandes déjà existant. La CLCV attend désormais que les discussions commencent au plus vite afin qu’un étiquetage répondant – enfin - aux attentes des consommateurs voie le jour.