A l’initiative de Reine Claude Mader, porte-parole de sa catégorie consommation et environnement, le Comité économique et social européen (CESE) a organisé le 14 février dernier un débat sur l’aquaculture qui a réuni environnementalistes, professionnels de la filière, représentants des consommateurs et de la Commission européenne.

L’aquaculture est un secteur en développement rapide au niveau mondial mais dont les impacts sur l’environnement et sur la santé des consommateurs sont préoccupants. Les élevages intensifs de saumons sont particulièrement décriés en raison des déchets qu’ils rejettent dans les milieux aquatiques. De plus, les densités de poissons y sont telles qu’elles favorisent le développement de maladies comme les infestations par les poux de mer qui peuvent ensuite affecter les populations de saumons sauvages.

Se pose également la question des risques pour la santé liés à la consommation des saumons d’élevage. En effet, l’alimentation qui leur est fournie contient un certain nombre de contaminants qui s’accumulent dans la chair des saumons. La liste des substances chimiques que l’on peut retrouver dans les saumons est longue. Certes, les teneurs en contaminants sont encadrées et la réglementation européenne prévoit qu’elles ne peuvent excéder certains seuils censés protéger la santé des consommateurs. Mais les effets de l’exposition sur le long terme à ce cocktail de substances restent difficiles à évaluer. Par ailleurs, l’ANSES, l’agence sanitaire française, a montré que consommer plus de deux fois par semaine des poissons gras comme le saumon conduisait à une exposition trop élevée aux dioxines et aux PCB.

La réunion du 14 février a permis aux membres du CESE de mieux cerner ces enjeux. La transparence sur les pratiques de la filière aquacole, les possibilités de mieux maîtriser les impacts des élevages ont été au cœur des discussions. Cette rencontre a clairement montré que le CESE avait un rôle à jouer dans la consultation sur l’aquaculture que met actuellement en place la commission européenne.

Lire le compte-rendu de la réunion au CESE