Du 12 juillet au 31 décembre 2015, des contrôles d’hygiène dans 1 500 restaurants à Paris et 200 à Avignon ont été réalisés et leurs résultats rendus publics sur le site Internet du ministère de l’Agriculture. En outre, les restaurateurs contrôlés pouvaient également apposer, de manière facultative, leurs résultats en devanture sous la forme d’un QR-Code qui une fois flashé renvoyait sur le site.

La CLCV a analysé ces résultats :

- A Paris, seulement 34 % des établissements ont obtenu un niveau d’hygiène « bon ». Un peu plus de la moitié ont obtenu un niveau « acceptable » et 8 % un niveau d’hygiène « à améliorer ».

- A Avignon, les notes sont bien meilleures : 62 % ont obtenu un niveau d’hygiène « bon », 37 % un niveau « acceptable » et 1 % un niveau « à améliorer ».

Des résultats qu’il est intéressant de mettre en perspective avec la hausse, selon l’Institut de veille sanitaire, depuis 2002 de la part des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) déclarées en restauration commerciale, relativement aux autres lieux d’alimentation (domicile, restauration collective). En 2013, la restauration commerciale représentait ainsi le premier lieu de TIAC (39 % vs 33 % en restauration collective et 28 % au domicile).

Tout ceci n’est pas de nature à rassurer les consommateurs. Et nous nous interrogeons sur la pression de contrôle existante qui ne nous paraît pas suffisante.

Enfin, concernant la mise à disposition des résultats, peu de restaurateurs les ont affichés sur leur devanture, ce qui est regrettable. A Paris, sur 188 relevés, seulement 7 restaurants ont apposé le QR-Code sur leur devanture. Sur Avignon, les restaurateurs ont un peu plus joué le jeu : sur les 45 relevés effectués, 13 l’affichaient. Or, il est important que les consommateurs sachent où ils mettent les pieds.

Notre association souhaite :

- un affichage obligatoire des résultats des contrôles d’hygiène, sous la forme d’un logo de taille suffisante et présent sur la devanture de tous les restaurants en France, comme cela existe dans la ville de New-York et en Grande-Bretagne, par exemple.

- une extension de ce dispositif à d’autres établissements, notamment la restauration collective, les boulangeries, boucheries, primeurs, grandes et moyennes surfaces, etc.

- plus de contrôles et de sanctions en cas de manquements.

Consulter l'analyse détaillée 

 

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