Le petit-déjeuner et le goûter sont deux repas importants dans la journée des enfants. Partir à l’école le ventre vide c’est la garantie d’un « coup de barre » avant midi. Quant au goûter, il complète les autres repas et permet d’éviter les grignotages intempestifs.

Alors que l’obésité progresse chez les plus jeunes, composer des menus adaptés est une réelle préoccupation pour les parents. En pratique il n’est pas évident de faire les bons choix, notamment du fait de l’extrême diversité des produits et de l’influence de la publicité sur les préférences des enfants. De plus, les parents ne sont pas toujours présents pour s’assurer de la qualité de ces repas.

Dans ce contexte, les professionnels multiplient les réponses « clés en main », sous forme de suggestions de goûters « sains et gourmands » au dos des paquets de biscuits voire de « formule magique du petit-déjeuner» sur les boîtes de céréales. Ces conseils sont-ils fiables ou s’agit-il d’une publicité déguisée ? Pour y voir clair, la CLCV s’est penchée sur une soixantaine de produits. 

Au petit-déjeuner :

  • Les portions de 30 à 40 grammes de céréales proposées par les fabricants sont très largement insuffisantes au regard des besoins caloriques des enfants et des adolescents. Ces portions devraient être révisées ou complétées par des suggestions de menus complets et équilibrés. 
  • Plus d’un quart des céréales apportent des quantités élevées de sucre ajouté. Nous conseillons donc de ne pas choisir systématiquement les céréales les plus sucrées et de les accompagner d’autres aliments. Notre classement aidera les parents à se repérer. 
  • Les formules associant les biscuits pour petit-déjeuner et les poudres chocolatées conduisent elles aussi à des apports en sucre excessifs.  

Les goûters :

  • Les apports caloriques des suggestions de goûters sont très variables et peuvent grimper jusqu’à 370 kilocalories soit les deux tiers d’une tablette de chocolat de 100 grammes ! Contrairement aux mentions figurant sur les emballages, les suggestions de goûters sont loin d’être toujours saines et équilibrées, avec des apports parfois élevés en matières grasses;
  • Un certain nombre de professionnels recommandent des en-cas, qui, outre le produit concerné, comportent une boisson, un fruit et/ou un laitage. Cette approche mériterait d’être généralisée car elle peut contribuer à sensibiliser les consommateurs à l’importance de la diversité alimentaire.                               

 

Globalement, les suggestions de repas sont souvent présentées comme de véritables recommandations nutritionnelles et peuvent être perçues comme telles par les consommateurs. La CLCV appelle donc les professionnels à harmoniser leurs pratiques dans le sens d’une plus grande rigueur.  

Rappelons enfin que les en-cas prêts à consommer ne sont pas incontournables. Un goûter à base de pain, de chocolat et de fruits est souvent avantageux, tant au niveau du prix que de la qualité nutritionnelle !

Retrouvez les résultats de notre étude.