Le scandale des lasagnes au cheval a mis en lumière la complexité et l’opacité de certaines filières agroalimentaires. Les consommateurs ont alors découvert avec stupéfaction que la viande pouvait faire l’objet d’un négoce international très mal contrôlé et propice à la fraude.

Quelque temps avant que n’éclate cette affaire, nous avions publié un sondage montrant que 81 % des consommateurs souhaitaient connaître l’origine des principaux ingrédients utilisés dans les produits transformés. Cette demande n’a fait que croître avec la révélation de la fraude massive à la viande de cheval dont ont été victimes les consommateurs. Et depuis, les Français n’ont pas changé d’avis puisque, d'après un sondage OpinionWay des 5 et 6 février 2014, ils étaient 89 % à considérer comme essentiel de pouvoir connaître l’origine des ingrédients qui entrent dans la composition d’un produit alimentaire.

Pourtant, la Commission européenne semble considérer que cela risque d’être trop coûteux et compliqué à mettre en œuvre. Ce que contestent la CLCV et l’ensemble des associations de consommateurs européennes.

Nous nous félicitions donc du vote des eurodéputés de la commission ENVI (Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen). Le 21 janvier 2015, ils ont adopté, à une très large majorité (48 voix pour, 15 contre et 4 abstentions), une résolution demandant à la Commission européenne de proposer une loi obligeant l'indication de l'origine des viandes utilisées dans les aliments transformés. Celle-ci sera débattue et mise au vote lors de la session plénière de février du Parlement européen. Espérons que les eurodéputés répondront enfin aux attentes des consommateurs.

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