Les stocks de certains poissons sont très diminués et des espèces très populaires, comme le Cabillaud, sont jugées en voie de disparition sur certaines zones de pêche par les scientifiques. Si le consommateur est désormais bien conscient des problèmes liés à une pêche excessive (quotas, raréfaction de la ressource, ...), il n’est pas forcément facile pour lui de faire un choix « responsable » tant en produit frais qu’en surgelés.

Depuis maintenant quelques années, le logo du MSC (Marine Stewardship Council) apparaît sur les emballages de poissons surgelés ou de plats cuisinés à base de poisson de plusieurs marques (Findus, Carrefour, Iglo, ...). En toute rigueur, ce marquage n’est pas un label puisqu’il ne relève pas des pouvoirs publics (comme le Label Rouge ou le Label Agriculture « Bio ») mais d’un organisme privé.

En attendant la mise en place d’un éventuel écolabel national, il distingue les pêcheries à la gestion et aux pratiques écologiquement responsables. Il se base sur le Code de conduite de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) pour une pêche responsable et est conforme aux Directives de la FAO pour l’étiquetage écologique du poisson.

Mais comment s’y prend donc Findus pour commercialiser du Cabillaud « pêche durable », alors que les stocks en Atlantique Nord sont très diminués ? Tout simplement en proposant, à la place de notre traditionnel Cabillaud atlantique (Gadus morhua), une sous-espèce pacifique (Gadus macrocephalus) proliférant au large de l’Alaska... En attendant que nos morues de Mer du Nord et d’Atlantique ne soient plus considérées en voie de d’extinction.

* La « pêche durable » a pour objectif de maintenir la viabilité de la pêcherie et de minimiser son impact sur la ressource et le milieu marin.