Chute du nombre de restaurants mal notés

95% de notes positives sur l’ensemble des établissements : doit-on pour autant se rassurer pour les consommateurs ? La question de la pertinence et du caractère discriminant des critères de notation se pose ! Elle est renforcée par la comparaison de résultats de 2016 à ceux d’aujourd’hui : en 2016, 8% des restaurants parisiens avaient un niveau « À améliorer » et ce taux est de 2 % dans le dispositif Alim’confiance, soit 4 fois moins ! Quelle en est la raison ? Amélioration ou problème d’indicateur ? La CLCV va s’entretenir avec les pouvoirs publics pour s’assurer du fait que l’installation de ce système de transparence n’aboutisse pas, par un mauvais effet de compensation des professionnels, à un système laxiste.

Nous avons observé que certains types d’établissements étaient très peu contrôlés : les poissonneries, par exemple, représentent seulement 0.6% des contrôles alors que leurs denrées sont fragiles. De plus, plus de 50% des contrôles a été effectué dans seulement quatre régions avec une forte prédominance de l’Ile-de-France. Des départements sont quasiment exclus de l’analyse !

Des types d’établissements et certaines régions ont plus de progrès à faire. On note parmi eux les métiers de bouche, les lieux de vente en gros et marchés, les lieux d’abattage, certains rayons de commerces ainsi que les restaurants. Pour les régions, les DOM-TOM, le Centre Val de Loire, la région PACA et les Hauts de France font partie des territoires « mauvais élèves ».

Nos demandes

Nous recommandons d’augmenter le nombre de contrôles pour les régions et les structures qui ont été le moins inspectées. Ces contrôles devraient être plus fréquents et mieux harmonisés. De plus, la révision du critère de notation pourrait permettre de mieux discriminer les établissements et d’inciter les professionnels à s’améliorer. Pour les établissements et régions moins bien notés, nous demandons la mise en place de processus d’amélioration rapide par les professionnels sous contrôle des autorités.

Quant à l’information des consommateurs, la CLCV souhaite que le site Alim’confiance soit rendu plus complet et plus clair pour les consommateurs notamment en ce qui concerne les établissements agroalimentaires.

La restriction de la disponibilité des résultats à un an doit être supprimée pour que les consommateurs puissent évaluer les évolutions. L’affichette de contrôle dans les établissements devrait être obligatoire et bien visible des consommateurs.