Le Ministère de l’Economie vient d’autoriser la vente de la boisson énergisante « Red Bull » en France. Depuis 1996, ce produit était interdit dans l’hexagone, une série d’expertises signalant des doutes pour la sécurité du consommateur. 

De nouvelles évaluations auraient-elles permis de lever ces incertitudes expliquant ainsi le feu vert accordé au « taureau rouge » ? 

Tel n’est pas le cas, puisque, dans son dernier avis de novembre 2006, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments confirmait l’insuffisance des données fournies par le fabricant sur l’innocuité de son produit. 

Le Red Bull est un soda qui permettrait de « soutenir une activité intense » et cible spécialement les jeunes qui souhaitent « tenir » en discothèque sans éprouver de sensation de fatigue. 

Il contient diverses substances censées agir comme des stimulants : la caféine et deux composés aux noms barbares, le glucuronolactone et la taurine. Deux canettes de Red Bull contiennent ainsi l’équivalent en caféine de trois tasses de café, des quantités de glucuronolactone 1000 fois supérieures à celle d’une alimentation classique et 10 fois supérieures dans le cas de la taurine. L’Afssa souligne bien que les effets de tels apports sont mal connus. L’agence suspecte des risques pour les fonctions nerveuses, cardiovasculaires et rénales. Le Red Bull pourrait également renforcer les effets excitants de l’alcool. 

Compte tenu de ces doutes, la CLCV déplore que les pouvoirs publics autorisent la vente de cette boisson. Manifestement, la pression du fabricant qui, il y a quelques semaines, introduisait à grands renforts de publicités un Red Bull sans taurine, a pesé plus lourd que la prise en compte des risques éventuels.  

Nous recommandons au public de ne consommer ce produit qu’occasionnellement, avec modération et en veillant à ne pas l’associer avec l’alcool. Rappelons également aux femmes enceintes et aux enfants que cette boisson leur est déconseillée.