Se laver, oui mais avec quoi ?

Gel douche ou savon ? Si le premier a volé la vedette au second dans les années 1990 car plus pratique, il n’est pourtant pas très écologique. Le gel douche peut contenir des composants et des parfums de synthèse, des colorants, des agents antibactériens dont certains sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens comme l’acide salicylique. Et plus ça mousse, plus ça décape ! C’est en effet le signe que le produit est gorgé de tensioactifs à base de sulfates détergents et décapants pour la peau, comme le sodium laureth sulfate (SLS) que l’on retrouve dans la grande majorité des gels douche.

Pour s’en sortir, il est de bon ton de revenir à plus de simplicité. Ainsi, comme le précise l’Ademe, plus c’est simple dans la composition des produits, plus c’est sain. Le mieux pour sa toilette quotidienne est de préférer des produits sans sulfates (remplacé par des tensioactifs comme le sodium cocoamphoacetate ou le coco glucoside), sans parfums de synthèse ni colorants et si possible avec un maximum d’ingrédients d’origine naturelle.

Et pourquoi pas revenir au traditionnel savon solide. Les emballages réduits voire inexistants, et la composition 100 % végétale du savon de Marseille ou du savon d’Alep peuvent devenir une bonne alternative.

Et si vous hésitez encore, rien de mieux que de se fier à un produit avec un label environnemental comme « l’Ecolabel européen, Ecocert cosmo organic, Nature&Progrès, Cosmo organic ou Cosmo natural », suggère l’Ademe.

Se brosser les dents au naturel

Les dentifrices, comme d’autres produits d’hygiène, sont susceptibles de contenir des composants comme le butylparaben et le propylparaben (des conservateurs) et le triclosan (un principe actif apprécié pour ses actions contre la plaque dentaire). Trois composés suspectés d’être des perturbateurs endocriniens. Sans oublier le dioxyde de titane, un colorant blanc potentiellement cancérigène interdit dans l’alimentation mais pas encore dans les cosmétiques et les dentifrices.

Pour être certain d'utiliser des dentifrices bons à la fois pour votre santé et l’environnement, il est préférable de se tourner vers des produits labellisés bio. Au rang des plus intéressants selon l’Ademe : le label Ecolabel européen, Ecocert cosmos, Cosmebio cosmos organic et Nature&Progrès.

Quant à la brosse à dents, même si celle-ci n’a rien de toxique pour la santé humaine, elle l’est un peu moins pour l’environnement. Même si on en trouve de plus en plus avec des manches en bois et en bambou, il est important de savoir que les fils de nylon sur la tête de la brosse ne sont pas recyclables. Avant de la jeter dans votre bac à recyclage, pensez à lui couper la tête !

Sachez qu’il existe des brosses à dents réutilisables. Vous gardez le manche et changez la tête !

Comment soigner ses cheveux ?

Les shampoings sont composés principalement de tensioactifs à base de sulfates (comme le sodium lauryl sulfate ou le sodium laureth sulfate) chargés d’éliminer les particules grasses. Si les produits qui en contiennent ont des doses très réduites pour ne déclencher aucune irritation, cela reste des molécules agressives pour la peau et les cheveux.

Autre composant sujet à polémique : les silicones (que l’on retrouve sous des noms terminant par -xane, -silane ou -icone), utilisés pour faire briller, rendre plus souple les cheveux et plus facile à démêler. Si l’intention fait rêver, ils couvrent le cuir chevelu comme un film plastique et fragilisent à terme les cheveux les rendant secs et cassants.

Ainsi, pour plus de douceur, il est préférable de se tourner vers des shampoings sans sulfates et sans silicone en vous assurant que le produit est adapté à votre type de cheveux.

Quant à la fréquence de lavage, il est conseillé de se laver les cheveux une à deux fois par semaine maximum pour des cheveux de type normal, et jusqu’à 3 fois pour les cheveux de type gras.

Pour les aisselles, sels ou pas sels ?

Présents depuis les années 1960 dans de nombreux déodorants anti-transpirants, les sels d'aluminium ont la capacité de boucher les conduits sudoripares, bloquant ainsi la transpiration et les odeurs. Très longtemps incriminés comme potentiellement cancérigènes, leurs lettres de noblesse leur ont été rendues il n’y a pas si longtemps. C’est ainsi que l’institut national du cancer précise : « En mars 2020, le comité scientifique pour la sécurité des consommateurs de l’Union européenne a considéré comme sûre l’utilisation de l’aluminium dans les anti-transpirants dans les concentrations usuelles des formules commercialisées ».

Toutes les études ne sont cependant pas d’accord, comme l’une d’entre elles provenant de chercheurs suisses en 2021. Ces derniers recommandent de bannir tout cosmétique contenant les mentions « aluminium chloride », « aluminium chlororhydrate », « aluminium chlororydrex », « aluminium zirconium » ou « aluminium sesquicholororhydrate » en évoquant un possible lien entre sels d’aluminium et développement du cancer du sein. Alors quoi faire ? Par principe de précaution, le mieux est peut-être de s’abstenir. Et si cela vous tente, pourquoi pas créer votre propre déodorant avec de l’huile de coco bio, du bicarbonate de soude, de l’argile blanche et des huiles essentielles.

Et aussi…

Les lingettes démaquillantes lavables

Fabriquées à base de coton bio, de bambou ou d’une autre fibre végétale, elles se lavent en machine après utilisation.

Les cotons-tiges

Ceux en plastique ont été interdits en 2020 car ils représentaient l'un des dix déchets les plus retrouvés sur les plages. Ils ont été remplacés depuis par une version biodégradable en fibres de bois. Il ne faut cependant pas en abuser et surtout ne pas les insérer trop en profondeur dans l’oreille au risque de pousser le cérumen et d’entraîner des bouchons, voire des pertes d’audition.

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