Fruits et légumes : locaux ou non ?

Sur les marchés ou au bord des routes, les cageots de fruits et légumes vous font de l’œil et la mention « locaux » semble en garantir l’origine et la qualité. Mais est-ce vraiment le cas ? Et la personne qui les propose est-elle un maraîcher ou un simple revendeur ? Posez-lui la question et n’hésitez pas à l’interroger sur ses produits, sur son exploitation, sur l’impact du gel tardif ou de la sécheresse. S’il s’agit d’un revendeur, ses réponses seront sans doute évasives. Si c’est un maraîcher au contraire, la discussion peut être très intéressante et vous enrichir.

Des produits pas toujours du terroir

Confitures, huiles, charcuteries, fromages, savons, miels : là aussi, l’envie est grande de se faire plaisir avec des produits vendus comme étant du terroir et de fabrication artisanale. Veillez à bien lire les étiquettes et n’hésitez pas à poser des questions sur la provenance des matières premières ou le processus de fabrication. Une confiture cuite localement et au chaudron peut en effet très bien être cuisinée à partir de fruits importés d’Europe de l’Est, ou un « savon de Marseille » être fabriqué à partir d’huiles de Malaisie ou de Colombie. Quand elles existent pour le produit que vous souhaitez acheter, privilégiez les appellations d’origine (AOP, AOC). La mention « fermier », si elle n’est pas ajoutée de façon abusive, signifie également que le produit provient principalement de l’exploitation qui les vend (ou de fermes voisines) et qu’il y a été transformé. Là encore, quelques questions au vendeur vous donneront des indices. Soyez attentif enfin aux conditions de conservation. Des produits exposés au soleil ou à la chaleur notamment verront forcément leur qualité impactée.

Au restaurant, une cuisine pas toujours « maison »

Pour garantir une cuisine réalisée par le restaurant lui-même à partir de produits bruts, plusieurs logos ou labels existent tels que : « fait maison », « Restaurant de qualité », « Restaurateurs de France », « Maître restaurateur » ou « Qualité tourisme ». Reste que l’abus de ces mentions, et plus particulièrement du « maison » ou « du chef » fait partie des infractions les plus fréquemment constatées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Comme pour tout le reste, n’hésitez pas à poser des questions au serveur sur le processus de fabrication et méfiez-vous des cartes trop longues. Plus elle l’est, plus il y a de chances que certains plats ou la totalité soient industriels. À la maison comme au restaurant, cuisiner demande en effet du temps. Des ingrédients n’étant pas de saison doivent aussi vous pousser à vous interroger.

Attention aux soldes d’été…

Entre les soldes d’été et les démarques de fin de saison, les promotions fleurissent dans les vitrines des villes touristiques et cités balnéaires. Avant de succomber, prenez le temps de comparer les prix avec d’autres commerçants ou sur Internet pour vous assurer qu’il s’agit bien d’une bonne affaire. Vérifiez également les étiquettes et refaites le calcul de la remise (le prix d’origine doit être obligatoirement indiqué). Enfin, une fois votre achat effectué, vérifiez bien l’état du produit, au plus vite et au moins avant de quitter votre lieu de villégiature, pour pouvoir procéder à l’échange ou au remboursement en cas de défaut non apparent. Solde ou pas solde, c’est obligatoire en cas de vice caché !

… et aux ventes à la sauvette

L’été, dans les rues et sur les plages, des vendeurs à la sauvette proposent nombre d’affaires qui peuvent apparaître très tentantes, comme des sacs de marque, des montres ou des bijoux à des prix imbattables. Dans la plupart des cas, cette vente est non seulement illicite mais concerne des contrefaçons. Résistez donc à la tentation et gardez toujours en tête que si cela vous paraît trop beau pour être vrai… c’est que ça l’est sans doute ! Si vous êtes en vacances dans un pays étranger, une contrefaçon pourrait par ailleurs vous valoir une amende à la douane. Certains produits peuvent en outre s’avérer dangereux car comportant des malfaçons, des produits toxiques, etc. Attention également à la vente de services à la sauvette comme les massages, épilations, tressages qui sont réalisés dans des conditions d’hygiènes insuffisantes, voire douteuses.

Les taxis, des prix réglementés

Détours, embouteillages, suppléments pour les bagages ou pour une personne supplémentaire : le prix d’une course en taxi pour changer de gare ou se rendre dans un hôtel ou à l’aéroport peut très vite flamber. Vérifiez le compteur (taximètre) et, si possible, le trajet emprunté et les conditions de circulation sur votre smartphone. Sachez également que, en France, les éventuels frais de péages sont à la charge du taxi et non du passager, sauf si ce dernier a expressément demandé d’emprunter un itinéraire à péage. Enfin, le supplément bagages, fixé à 2 €, ne peut être exigé que s’ils ne peuvent être transportés dans le coffre et/ou lorsqu’un passager a plus de trois bagages de taille équivalente. Quant au nombre de personnes, un supplément de 2,50 € peut vous être demandé à partir de la 5e personne. En cas de doute, demandez une note pour faire valoir vos droits ultérieurement. Elle doit vous être obligatoirement remise pour les courses d’au moins 25 euros ou si vous la demandez.

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