Que ce soit par précaution ou suite à des mésaventures (cambriolages, tentatives d’effraction…), les équipements liés à la sécurité ont tendance à se multiplier dans les copropriétés. En partenariat avec la CLCV et le site monimmeuble.com, le Salon de la copropriété a réalisé une enquête sur la sécurité dans les copropriétés*.

Cambriolage et vandalisme en tête

Près de 70 % des personnes interrogées déclarent avoir subi au moins un incident dans l’enceinte de la copropriété. Les plus importants sont les cambriolages (29%) suivent les vols et le vandalisme sur véhicules (25%). 35 % des copropriétés qui ont connu un ou plusieurs cambriolages étaient dotées d’un sas de sécurité et 32 % d’un digicode.

Dans un quart des cas, les répondants qui ont indiqué voir le terrain de leur résidence parcouru par des personnes extérieures ont pourtant une clôture de protection tout autour de la copropriété. Les dispositifs de sécurité ne sont donc pas forcément la panacée, mais il ne faut pas oublier pour autant que la situation pourrait être pire en leur absence.

La sécurité des biens, des copropriétaires et locataires

Les équipements ne manquent pas pour assurer la sécurité des biens et des personnes dans les immeubles. : interphone, pass, sas de sécurité… Pour autant, ces dispositifs ne sont pas présents dans les mêmes proportions dans les copropriétés.

Les interphones (67%), digicodes (62%) et les autres systèmes avec un badge électronique (63%) sont les dispositifs les plus répandus. En moyenne, chaque copropriété dispose de 3 dispositifs de protection.  

La sécurité des immeubles

Aux côtés des dispositifs que l’on pourrait qualifier de « sécuritaires » (digicode, vidéo-surveillance…), il y a les équipements liés à la sécurité même de l’immeuble  et de ses occupants. Il s’agit principalement de la sécurité liée aux incendies. Elle est plutôt bien prise en compte dans les copropriétés puisque chacune détient, en moyenne, 4 dispositifs de sécurité.

Si dans immeubles enquêtés ce sont les extincteurs et l’affichage des consignes de sécurité qui constituent les principaux équipements (plus de 70 %), l’enquête note des taux relativement faibles de présence des blocs secours, du système de désenfumage ou de l’accessibilité aux colonnes sèches. On peut être surpris par ces résultats car ces dispositifs sont généralement obligatoires de sorte que l’on peut penser à une certaine méconnaissance des copropriétaires sur le sujet.

Des travaux non prioritaires

De manière générale, 70 % des sondés se disent satisfaits ou très satisfaits du niveau de sécurité global de leur immeuble. De sorte que malgré l’urgence de réaliser des travaux de sécurité, ceux-ci ne sont pas prioritaires. Ils passent derrière la réalisation de travaux d'économie d'énergie, les travaux de ravalement et d’entretien des parties communes.

Les services de police peuvent réaliser un « diagnostic sécurité » des parties communes de l’immeuble, permettant ainsi de donner des pistes de réflexion sur les travaux à réaliser. Cette démarche est clairement méconnue par les copropriétaires sondés : 64% affirment ne pas connaître ce service mais estiment qu’il serait intéressant de le réaliser


Télécharger l’intégralité de l’enquête enquete-la-securite-dans-les-coproprietes.pdf


Le salon de la copropriété

Le salon de la copropriété se déroulera les 4 et 5 novembre 2020 à Paris Porte de Versailles. Entrée gratuite et programme sur www.saloncopropriete.com

Une conférence, gratuite, « Sécurité et copropriété : comment protéger l’immeuble et les personnes ? », sera proposée aux visiteurs le jeudi 5 novembre, à 15h45.

*Réalisée auprès de 592 copropriétaires, dont 437 sont membres de conseil syndical.

 

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