Consommer autrement, se regrouper pour partager et réduire les coûts d’achat, échanger des expériences : la CLCV, depuis longtemps, encourage les consommateurs à explorer de nouveaux modes de consommation.

Services collectifs

Dans les années 60, afin de pallier les pénuries en tout genre, notre association organisait des services collectifs : les machines à laver, achetées en commun, circulaient de maisons en maisons. Les achats groupés de pommes de terre, de charbon ou les ventes directes de fruits et légumes étaient monnaie courante.

Le temps a passé, le contexte a évolué. Mais, en ces temps de crise où le pouvoir d’achat est en baisse, toutes ces initiatives qui ont fait leur preuve, reviennent au goût du jour.

Depuis quelques mois, la CLCV, en partenariat avec l’Ademe, invite les habitants et leurs associations à mettre en place des résidences collaboratives.

Kit d’actions

Au sein d’une résidence, nous leur proposons de tester différentes actions de consommation collaborative, en nouant des partenariats avec les organismes HLM, les villes et autres acteurs locaux. Nous mettons à leur disposition un kit d’actions qui détaille les modalités pratiques. Ils peuvent, au choix, mettre en place des achats groupés, installer des composteurs collectifs ou des récupérateurs d’eau de pluie ou encore s’organiser pour du covoiturage.

D’autres préfèreront aménager des espaces verts en jardins potagers ou accueillir une ruche au sein de la résidence. Le prêt d’outils ou de matériel entre habitants, le troc de jeux, de jouets et de livres pour les enfants sont d’autres options.

Deux expériences phare

A Paris, début septembre 2014, les locataires d’une résidence du XVIIIe arrondissement, ont appris à réparer leurs vélos dans le cadre d’une journée dédié à la bicyclette.

A Montpellier, au printemps 2014, la CLCV a mis en place une résidence collaborative dans un quartier mal desservi par les transports en commun et qui rencontre des problèmes d’insécurité et un fort turn-over parmi ses habitants. Dans une résidence de plus de 500 logements, des composteurs collectifs ont été installés, des jardins de proximité potagers ont été aménagés, des ruches y ont trouvé leur place. Une journée de troc pour les familles a également été organisée.

D’autres expériences de ce type sont à l’étude et devraient se multiplier dans les mois à venir. S’il est trop tôt pour dresser le bilan de ces actions, on sait déjà qu’elles sont fort bien accueillies par les habitants qui y voient un bon moyen de redonner du sens à leur quotidien.