Pour atteindre ce seuil, le remplacement des canalisations en plomb est inévitable. D’après les dernières études sur le sujet, 7,5 millions de logements sont concernés en France, dont plus de 800 000 uniquement à Paris.

Il apparait que la mise en œuvre de cette disposition, issue d’une directive européenne, est très peu suivie par les pouvoirs publics. A ce jour, il est impossible de connaitre le taux de conformité mais les remontées de terrain et les avis d’experts tendent à montrer que la majorité des copropriétés n’ont pas effectué les travaux.

Dans la mesure où l’échéance du 25 décembre 2013 ne sera pas respectée par beaucoup, et que les pouvoirs publics ont été assez absents, le pragmatisme doit amener le gouvernement à organiser un report d’application. La CLCV a ainsi écrit au Premier ministre afin de plaider pour un report de trois ans, comme la directive européenne en laisse, sous conditions, la possibilité.

Par ailleurs, les pouvoirs publics doivent prévoir des modalités d’accompagnement.

Premièrement, il est nécessaire d’accorder des aides pour ces travaux. Si le coût des travaux varie selon plusieurs facteurs (taille de l’immeuble et nombre de logements, longueur du réseau, nombre de colonnes montantes…), celui-ci est estimé en moyenne à 2 250 € / logement. Il s’agit d’une dépense importante pour les copropriétaires qui ont souvent dû faire face à la rénovation des ascenseurs et qui sont amenés à se mobiliser sur la rénovation thermique.

Sur ce point, les agences de l’eau ont pour fonction d’aider aux opérations visant à assurer la qualité de l’eau potable. Elles disposent de fonds importants qui ont été utilisés pour enlever le plomb dans les canalisations publiques des services d’eau mais, de façon regrettable, elles n’ont pas souhaité aider les particuliers dans leurs travaux. Le soutien des agences, conjugué à celui de l’ANAH, devrait  permettre de dégager une enveloppe raisonnable.

Deuxièmement, il faut préciser le protocole d’analyse d’eau que doivent réaliser les copropriétaires. Les résultats d’analyse varient en effet de manière importante selon le moment de la journée où est effectué le test. La normalisation est ici requise afin d’éviter une grande incertitude quant à la validité du test.

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