Au-delà du très mauvais message envoyé à l’entrée de l’hiver, ce service essentiel connaitrait sa 3ème augmentation en 12 mois. Portant ainsi son augmentation à près de 10% en 2012 et 80%, depuis 2004.

Le seuil d’acceptabilité sociale est largement dépassé, alors que notre pays compte près de 10 millions de personnes en situation de « précarité énergétique ». Cette situation est d’autant plus inacceptable que ces hausses ne sont pas selon nous, économiquement fondées. Alors que sur le marché mondial, le prix du gaz a fortement baissé depuis 2007, et ce pour des motifs structurels, le consommateur domestique loin d’en bénéficier, continue de voir le prix de son gaz indexé sur le prix du pétrole.

Après deux décisions du Conseil d’Etat, il est maintenant clair que le gouvernement n’a d’autre choix que de réformer la formule actuelle d’indexation du prix du gaz.

Pour la CLCV, il y a donc urgence à :

-          Connaître la réalité des coûts d’approvisionnement de GDF-Suez et de sa politique d’approvisionnement afin de réformer la formule tarifaire qui encadre l’évolution des prix du gaz ;

-          Réformer l’ensemble des tarifications, notamment  sociales, devenues inefficaces en matière d’énergie et créer un véritable dispositif de solvabilisation général ou bouclier énergétique permettant à tous d’acquérir ce qu’il faut de gaz pour vivre dignement ;

-          Mettre en place une politique d’efficacité énergétique permettant aux plus modestes de réaliser les investissements nécessaires pour isoler leur logement et équiper l’ensemble des ménages de véritables dispositifs d’information sur leur consommation afin qu’ils puissent la maitriser.

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