A l’occasion de la rencontre, ce jour, du président de la République avec les distributeurs de carburants et les différentes parties prenantes, La CLCV rappelle que la forte baisse du prix du baril de pétrole ne doit pas occasionner de prise de marges par les professionnels et ne doit pas servir de prétexte pour une croissance sans compensation de la fiscalité énergétique.

La CLCV constate que certaines marges de raffinage et de distribution ont sensiblement augmenté ces dernières semaines mais sans atteindre encore des niveaux déraisonnables. Avec la baisse du prix du baril, la conjoncture est plutôt favorable pour le consommateur.

 La marge de raffinage est ainsi de 29 euros la tonne début décembre et de 34 euros la tonne en novembre contre une moyenne de 21 euros/tonne en 2014 et 18 euros/tonne en 2013. Les niveaux actuels sont élevés mais, à ce stade, peuvent s’entendre comme une compensation des moments où les marges étaient faibles (2013 par exemple).

La marge de distribution est, pour le mois de novembre, de 10,8 cts par litre pour l’essence (9,6 cts en moyenne en 2014) de 8,0 cts pour le gazole  (7,8 cts en moyenne 2014) et de 13,3 cts pour le fioul domestique ( 12 cts en moyenne sur 2014).

Comme souvent depuis trois ans, c’est la marge de distribution sur l’essence qui connait des niveaux sensiblement trop élevés au regard des références historiques (elle n’était que de 6/7 cts au milieu des années 2000).

Notre association appelle les professionnels à faire preuve de modération dans la définition de leurs marges aval dont nous observons l’évolution chaque mois. Nous engageons aussi le gouvernement à soutenir l’installation de stations-service en zone rurale où la concurrence, si ce n’est la disponibilité, est trop faible.

Enfin, il faut rappeler que la fiscalité du carburant sera alourdie en 2015 de 2 cts au litre pour l’essence et de 4 cts au litre pour le diesel, la moitié servant pour l’essentiel à financer la baisse des charges des entreprises et l’autre moitié venant compenser l’abandon de l’écotaxe sur le transport routier.

La CLCV regrette cette hausse de la fiscalité sans compensation pour les ménages qui impactera le pouvoir d’achat lorsque le prix du baril de pétrole repartira à la hausse.