Le 6 décembre 2012, des victimes et des associations de victimes du Mediator ont dit leur colère devant la lenteur, l'opacité et l'injustice du processus d'expertise en vue de l'indemnisation des victimes hébergé par l'Oniam (Office national d'indemnisation des accidents médicaux).

Le 31 janvier 2013, le Collège d’experts en charge de ce dossier a rendu public le bilan de son action. Lenteur de traitement, pourcentage dérisoire de victimes reconnues, décisions non conformes aux données scientifiques : ce bilan est accablant.

Dans la foulée, deux enquêtes de l’agence de presse APM et du journal Le Figaro ont révélé que des éléments de nombreux dossiers de victimes présumées avaient été réinterprétés secrètement et sans contradictoire notamment pour minimiser la gravité des lésions, ce qui revient à remettre en cause une indemnisation pourtant légitime.

Il relève de la responsabilité du gouvernement que la loi du 29 juillet 2011, dont l'objectif était de faciliter une juste indemnisation des victimes dans un délai décent, soit appliquée.

En conséquence, nous demandons solennellement l’intervention de la ministre de la santé pour faire cesser de tels agissements, mis en œuvre par des magistrats et des médecins, en imposant dès à présent un moratoire des travaux du collège d'experts benfluorex. Il est urgent de mettre fin au déni des faits et au tripotage des dossiers !

Signataires 

  • Associations de victimes : AAAVAM, AVIM, Cadus, CLCV
  • Docteur Irène Frachon (médecin conseil pour les victimes), docteur Philippe Nicot
  • Revue Prescrire