Au-delà de l’importance de cette hausse et du mauvais coup porté au pouvoir d’achat des consommateurs, il s’agit d’une nouvelle orientation des tarifs de l’électricité plafonnés depuis des décennies par le montant de l’inflation.
Déjà en juillet 2009, l’ancien président d’EDF avait demandé une hausse de prix de 20% sur 3 ans.

Cela lui avait alors coûté son fauteuil, mais la réalité semble nous rattraper. Ces hausses étaient alors justifiées par des investissements indispensables dans les réseaux et pour moderniser l’appareil de production électro nucléaire.
Aujourd’hui, la nouvelle hausse serait justifiée par l’obligation faite à EDF de racheter l’électricité verte produite par les énergies renouvelables afin d’en faciliter le développement.

De telles hausses annoncées de l’électricité, si elles étaient confirmées, accroitraient les situations d’exclusions énergétiques et porteraient atteinte à un pouvoir d’achat déjà malmené.

Pour la CLCV, il y a un manifeste manque de transparence, le consommateur ne doit pas être la seule variable d’ajustement, EDF doit également réaliser des gains de production (amélioration du taux d’utilisation des centrales nucléaires, abaisser les pertes sur les réseaux etc).


Par ailleurs, les obligations de rachat imposées à EDF profitent-elles à des filières professionnelles ? Ne faut-il pas faire une distinction entre le rachat d’énergie aux particuliers et celui au profit d’intérêts professionnels ?

Enfin, ces rachats permettent à EDF de respecter ses obligations et d’engranger des Certificats d’économies d’énergie et ainsi d’éviter le paiement de pénalités.

Pour ces raisons, la CLCV demande que :

  • la Commission de Régulation de l’Energie, comme l’y autorise la loi, diligente un contrôle indépendant pour vérifier les demandes d’EDF
  • face à de telles hausses des prix de l’énergie, la CLCV demande aux pouvoirs publics d’entamer des négociations pour garantir l’accès pour tous aux services essentiel, ce qui passe par une refonte des tarifications (et des tarifs sociaux).