Le projet de loi de finances pour 2014 prévoyait le report de la revalorisation des aides au logement du 1er janvier au 1er octobre 2014. Or, le projet de loi de finances rectificative pour 2014 présenté mercredi 11 juin 2014 en Conseil des ministres, indique lui que les paramètres de calcul des aides au logement ne sont pas révisés pour l’année 2014.

La revalorisation en fonction de l’indice de référence des loyers de l’ordre de 0,7 % qui aurait dû intervenir au 1er octobre prochain ne sera donc pas mise en œuvre.

Cette mesure nous apparaît totalement injuste car elle porte atteinte au pouvoir d’achat des plus modestes. Les personnes éligibles aux aides au logement sont celles qui perçoivent le RSA, qui travaillent à temps partiel et sont payées au smic ou qui ont des tout petits revenus. Leur contribution à l'effort national est-elle à ce point indispensable ?

Les locataires, qu’ils soient en zone tendue ou non, qu’ils soient locataires en HLM ou non, ont vu leurs loyers augmenter car, eux, ne sont hélas pas gelés ! Les aides au logement doivent absolument être revalorisées en 2014, afin d’éviter d’accentuer encore un peu plus la perte de pouvoir d’achat des locataires.

A titre d’exemple, un locataire a vu son loyer de 500 € augmenter au 1er janvier 2014 de l’IRL à 0,9 %, ce qui représente une hausse annuelle de 54 €. En admettant qu’il perçoive une aide au logement de 250 €, si celle-ci n’est pas revalorisée, le locataire subit une perte nette de 54€.

La CLCV décerne un carton jaune au gouvernement et espère ne pas avoir à le transformer en carton rouge. Elle appelle tous les locataires à se mobiliser.

La CLCV demande :

- la revalorisation des aides au logement en 2014, rétroactive au 1er janvier ;

- la suppression de la franchise de 15 €, qui prive 150 000 ménages d’une aide pouvant aller jusqu’à 180 € par an. L’aide doit être versée quel que soit son montant.