Alors que le succès des fast-food ne se dément pas, notamment auprès des jeunes, la CLCV a fait le point sur la portée de ces initiatives. Nous nous sommes penchés sur la qualité nutritionnelle des menus proposés aux enfants par quatre grandes chaînes : McDonald’s, Quick, KFC et Brioche
Dorée.

Notre enquête montre que les versions « gourmandes » de ces menus apportent des quantités excessives de calories et de matières grasses.
Ainsi pour un garçon de cinq ans se dépensant beaucoup, elles représentent, selon l’enseigne considérée, entre 45 et 53 % des besoins de la journée, nettement plus que les 37 % couverts en moyenne par un déjeuner.

Ces chiffres sont comparables à ceux relevés par Consumers International, fédération internationale des associations
de consommateurs, dans de nombreux pays.

Par ailleurs, nous avons pu constater, grâce à un sondage réalisé auprès d’une centaine d’enfants, que ceux-ci ont parfois tendance à « compléter » les menus qui leur sont proposés en ajoutant un sandwich ou un dessert ou à opter pour des formules qui ne leur sont pas destinées.

C’est notamment le cas chez McDonald’s où le menu Happy Meal conçu pour les plus petits est délaissé par 60 % des 10 à 12 ans qui lui préfèrent notamment les menus « Best of » voire « Maxi Best of » qui dépassent largement les apports conseillés pour cette tranche d’âge.

S’il est virtuellement possible de manger équilibré au fast-food, il est clair que seuls des parents très avertis ou sachant décrypter les étiquetages peuvent faire les choix correspondant aux besoins de leurs enfants.

Nous considérons donc qu’il revient aux professionnels de retravailler leur offre en adaptant les tailles des portions, en excluant les formules trop riches et en proposant des menus adaptés aux différentes tranches d’âge.

Nous appelons également les chaînes de fast-food à retirer de leurs cartes les « bombes caloriques » qui y figurent. Il s’agit des menus XXL de Quick, Maxi Best Of de McDonald’s ou des buckets de KFC qui peuvent culminer à plus de 1500 kilocalories, soit les trois quarts des besoins journaliers d’un adulte.

Alors qu’à l’inverse des formes de restauration traditionnelle la restauration rapide continue sa croissance, il est indispensable que les déclarations des professionnels quant à leur engagement sur la qualité nutritionnelle se traduisent par des changements concrets et visibles dans leurs cartes.

Téléchargez le dossier complet ici.

Retrouver cette étude sur le site de la Clcv : www.lepointsurlatable.fr