Cet accord, auquel les associations d’usagers et de malades, comme d’habitude, n’auront pas participé, n’apporte pas de solutions satisfaisantes: les dépassements abusifs continueront et les régions sans médecins en secteur 1 le resteront. Quant au « don » de 150 M€ des complémentaires-santé pour une meilleure rémunération des médecins, il devra être supporté par ces dernières et ne saurait être reporté sur les tarifs.

Les médecins en secteur 2 continueront quant à eux, à pratiquer des dépassements d’honoraires quasiment comme ils veulent. Car à 70€ la consultation (2,5 fois le tarif Sécu), la contrainte est légère. Quant à réglementer leur nombre dans les régions sous-dotées en spécialistes en secteur 1, il n’en est pas question non plus. La CLCV se demande également pourquoi on va augmenter le prix des consultations pour les plus de 80 ans, remboursés par la Sécu.

Quant au « contrat d’accès aux soins », pour ceux qui acceptent de limiter leurs dépassements d’honoraires et recevoir sans dépassement les patients en CMU, moyennant quand même des baisses de charges, nous verrons ce qu’il en est dans la pratique. D’ores et déjà, il ne règle pas la question des malades à petits revenus n’ayant pas droit à une aide à la complémentaire santé, et laisse entier le problème de l’accès aux soins pour tous.