Car même guéri, un ancien malade du cancer a intérêt à se faire suivre régulièrement, ne serait-ce que pour être rassuré sur son nouveau statut. Une sortie du système des ALD s’accompagnera donc du retour au tiers payant, et à l’abandon de la surveillance pour ceux qui n’ont pas de mutuelle.


Si une ALD n’a plus de raison d’être pour une personne, elle ne devrait rien coûter à l’assurance maladie. C’est au médecin traitant de bien faire la distinction entre ce qui peut entrer dans cette ALD au fil du temps, et donc être totalement pris en charge, et ce qui n’en relève pas.

Quant à la « stigmatisation », c’est également au spécialiste d’expliquer à l’ancien malade ce que « rémission totale » signifie, pour à la fois le rassurer sur sa guérison et sur le besoin d’être toujours vigilant.


Pour Consommation, Logement Cadre de Vie (CLCV), un tel précédent risque d’être suivi par d’autres, pour faire faire à l’Assurance maladie des économies immédiates au détriment d’un plan de gestion des cancéreux guéris sur le long terme, et d’un système de santé publique accessible à tous.