Remplacer les « déchets à usage unique »
Essuie-tout, papier cuisson, film étirable… Autant d’objets que l’on utilise une seule fois avant de les jeter. Pourtant, il est possible de les remplacer :
L’essuie-tout
Sa fabrication nécessite du bois, des produits chimiques pour le blanchiment, ainsi qu’une consommation importante d’eau et d’énergie lors de sa production. La solution ? Redonner sa place au torchon. Et si vous n’en avez pas suffisamment, vous pouvez aussi recycler vos vieux t-shirts, nappes ou serviettes (en coton ou en lin) pour en faire des carrés absorbants, lavables en machine et réutilisables.
Le film plastique étirable
Produit à base de polyéthylène, il est difficilement recyclable. Les « bee wraps » constituent une solution durable. Confectionnés à partir de tissu en coton bio et enduits de cire d’abeille et d’autres ingrédients comme de la résine d’arbre et d’huile végétale, ces emballages sont flexibles et s’adaptent aux contenants comme aux aliments. Antibactériens grâce à la cire, ils se nettoient facilement à l’eau froide et au savon et durent jusqu’à 2 ans avant d’être compostés.
Le papier cuisson
Il est recouvert d’une fine couche de silicone, qui lui confère son caractère antiadhésif, mais le rend non recyclable. Il existe désormais des alternatives en silicone ou fibre de verre, faciles à nettoyer après usage et réutilisable. Autre astuce : pour vos gâteaux, pensez à chemiser votre moule avec un peu de beurre et de farine. Résultat : un plat antiadhésif, zéro déchet.
Le papier aluminium
Il peut être remplacé par des contenants en verre ou en inox pour le transport des aliments, et par des feuilles de cuisson réutilisables pour le four.
Recycler les restes alimentaires
En France, 9,4 millions de tonnes de déchets alimentaires ont été produites en 2022, dont 4 millions de tonnes étaient des aliments comestibles (produits abîmés, restes de repas…). « Cela représente 58 kg de déchets alimentaires dont 24 kg de nourriture encore comestibles chaque année par Français. La valeur moyenne de ce gaspillage s’élève à 100 € par habitant et par an », précise le ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire.
Pour alléger sa poubelle, il suffit de modifier ses habitudes de consommation et d’apprendre à recycler les restes alimentaires. Ainsi, les légumes un peu fatigués trouveront leur place dans des gratins, des soupes ou des croquettes de légumes, les restes de poisson ou de viande dans des currys et le pain rassis servira de chapelure.
À vos fourneaux ! Téléchargez notre livret* 30 recettes zéro gâchis.pdf
Des alternatives aux éponges et ustensiles de cuisine
La majorité des éponges vendues dans le commerce sont issues de matières synthétiques non recyclables. Au rayon « durable », on trouve les éponges « tawashi », fabriquées à partir de textiles récupérées (vieux tee-shirts, chaussettes ou draps idéalement en coton, lin ou chanvre). Réutilisables et lavables en machine, elles sont adaptées à la vaisselle, au nettoyage des surfaces et aux tâches ménagères courantes.
Les ustensiles de cuisine en plastique sont difficiles à recycler. Les remplacer par des alternatives en bois ou en bambous leur donne une meilleure résistance thermique et un recyclable plus simple.
Faire ses courses en vrac
Fruits, légumes secs, riz, pâtes, céréales du petit-déjeuner, mais aussi savons et lessives… Les produits en vrac sont en plein essor dans les supermarchés et les boutiques spécialisées ou bios. Et pour cause : ils permettent d’acheter des produits bruts en réduisant au maximum les emballages. « L’étude de l’ADEME de 2021 sur l’impact environnemental du vrac fait apparaître que, parmi les produits étudiés (à la seule exception du riz), cette pratique de distribution permet de réduire les emballages tout au long du cycle de vie du produit : il y en a jusqu’à 16 fois moins ! », indique le ministère de la Transition écologique.
Pensez-y : préparer ses plats maison permet de réduire le suremballage des plats « tout prêts » et de manger plus sainement en maîtrisant ses apports en sucre, en sel et en matières grasses.
Retrouvez 5 conseils pour bien conserver ses aliments en vrac ici
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