Les répercussions se font sentir sur le pouvoir d’achat d’une majorité de consommateurs pour lesquels l’usage du véhicule est indispensable pour aller travailler, vivre tout simplement. Dans ces cas-là,  le carburant se vit comme une dépense contrainte. Si l’on prend une personne qui effectue 50 Km/jour en moyenne pour se rendre à son travail, soit 1500 km par mois avec un véhicule consommant              Dans le même temps, le poids des taxes (TIPP et TVA) représente 65 % du prix des carburants. Sans ces dernières, le prix du litre sans plomb 95 serait aux alentours de  0,53 € (au lieu de 1,44€).

            La CLCV souscrit pleinement aux exigences de limiter les émissions de CO2 et demande depuis des années que l’on développe des solutions (motorisations et énergies) alternatives, que les pouvoirs publics affectent les moyens nécessaires pour développer des modes de transports collectifs non polluants, de qualité, ponctuels et attractifs financièrement, ainsi que l’adaptation de règles d’urbanisme et d’aménagement du territoire compatibles avec le développement durable. Il est cependant urgent, en parallèle de la mise en place d’une telle politique volontariste, d’agir aujourd’hui en faveur des consommateurs contraints d’utiliser leur véhicule et de ne pas limiter les mesures d’accompagnement aux corporations les plus activistes.

Face à cette situation la CLCV demande :

- La création d’un dispositif de modulation des taxes (TIPP et TVA) représentant 65% du prix des carburants pour plafonner la hausse des carburants à la pompe.

- Une plus grande transparence sur la formation des prix et une vigilance des pouvoirs publics sur les marges réalisée par les intermédiaires.

- L’affectation des ressources des taxes provenant de la consommation des carburants au développement de transports collectifs publics et à la recherche.