Voici les principaux enseignements que l'on peut en tirer :

Il existe de réelles différences de tarifs d'un organisme à l'autre, mais elles sont difficiles à évaluer sans devis personnalisé, le tarif appliqué dépendant du niveau de l'élève, de son lieu d'habitation et du nombre d'heures souscrites ;
à l'exception du Cours Legendre, qui ne propose que des professeurs de l'Education nationale, et qui pratique des tarifs beaucoup plus élevés que ses concurrents, la différence de prix entre les organismes ne s'explique pas par des différences de niveau des enseignants recrutés.

Comme de nombreux prestataires de service, les organismes de cours à domicile ont cédé à la tentation du forfait : si le concept parait séduisant (plus vous consommez, moins vous payez), il a de nombreux inconvénients pour les consommateurs : la comparaison entre enseignes est très difficile, tous les forfaits étant différents ; le remboursement des heures non consommées ne va pas toujours de soi ; enfin, cette formule pénalise les ' petits ' consommateurs (ou les consommateurs prudents…) qui ne veulent pas s'engager sur du long terme.

En ce qui concerne le recrutement des enseignants, la sélection apparaît pour certains organismes nettement moins rigoureuse que ce qui est promis, que ce soit sur le niveau d'études ou en termes d'expérience pédagogique.



Quelques organismes (très minoritaires pour l'instant) se sont lancés dans des démarches qualité (ISO 9001, certification de services) ; ce sont des démarches positives ; néanmoins le consommateur ne doit pas s'y tromper : il s'agit en large partie d'exigences de nature générale portant sur l'existence d'une politique qualité, et non pas de critères spécifiquement établis pour le secteur des cours à domicile.

 
Ces différents constats ne peuvent que nous amener à conseiller aux parents de ne pas se lancer les yeux fermés, et de prendre le temps de vérifier quelques points essentiels :

  • les modalités de remboursement et de résiliation ;

  • le coût des heures supplémentaires hors forfait ;

  • la formation et les diplômes de l'enseignant proposé ;

  • la possibilité de remplacer un intervenant qui ne conviendrait pas.

Enfin, il n'est pas inutile de rappeler que de nombreuses associations et municipalités agissent au niveau local pour proposer des dispositifs d'aide scolaire, en général gratuits et dont l'efficacité n'a rien à envier aux organismes privés.

 ( téléchargez l'enquête ici)