L'éducation alimentaire

Les objectifs de l’éducation alimentaire sont d’apprendre aux enfants à bien choisir leurs aliments, mais aussi de leur offrir la possibilité de découvrir de nouvelles saveurs et d’apprendre à aimer des aliments méconnus.

Chaque enfant découvre les aliments nouveaux à son rythme. En s’habituant peu à peu aux denrées nouvelles, l’enfant accepte et apprécie des goûts qui, au départ, ne lui étaient pas familiers. Plus l’aliment est connu plus il est apprécié ! 

C’est aux parents de décider du contenu de l’assiette de leurs enfants. Nous vous conseillons d’introduire de façon graduelle de nouveaux aliments, tout d’abord sous forme nature (non préparée).  

Puis, si cela ne « passe pas », vous pouvez essayer sous d’autres formes : en purée, râpé, en association avec des féculents, relevé avec des épices douces, ou des herbes aromatiques... 

Une autre astuce pour introduire efficacement de nouveaux aliments est d’impliquer  les enfants dans la préparation du repas. Des courses à la cuisine, mettre « la main à la pâte » permet d’éveiller les sens avant de passer à table. 

Les enfants touchent, goûtent, sentent… et cela les rassure. On les observe ainsi triant des aliments mélangés, examinant minutieusement le contenu de leur assiette, mâchant longuement les aliments, grimaçant lors de la mise en bouche… Ceci est tout à fait naturel et même essentiel à l’éducation alimentaire.

Pour faire découvrir les goûts de manière ludique, vous pouvez organiser à la maison "un jeu du goût" autour des 4 saveurs et de quelques aliments :
  • Le sucré : miel, fruits
  • Le salé : sel, jambon blanc
  • L’acide : jus de citron
  • L’amer : endive, pamplemousse
De même, vous pouvez apprendre aux enfants à sentir et reconnaître les odeurs des aliments et des plats : poulet rôti, café frais, chocolat chaud...

Faire découvrir les fruits & légumes aux enfants

Les fruits et légumes sont indispensables à l’équilibre alimentaire c’est pourquoi il est important de les faire découvrir et apprécier tôt aux enfants. 

Si l’enfant a tendance à rejeter les légumes, il est inutile de le forcer. Vous pouvez privilégier au début, les légumes les plus neutres et naturellement sucrés en goût : carotte, tomate, potiron…. 

Le meilleur moyen est de lui re-proposer régulièrement, sous différentes formes. Vous pouvez ainsi jouer sur les textures :

  • Légumes mixés, en purée : carottes, petits pois, haricots verts…
  • En gratin : gratin de choux-fleur à la béchamel, gratin d’épinards à la crème
  • Râpés : carottes, choux rouges, betteraves…
  • Liquides : soupe, gaspacho

Variez aussi les assaisonnements grâce aux épices (curry doux, paprika, cumin, muscade, cannelle, vanille) et aux herbes aromatiques (ciboulette, persil, basilic…).

Vous pouvez également essayer les légumes accompagnés de féculents : dés de courgette et blé, pâtes et tomates…

Enfin, un enfant a tendance à reproduire les faits et gestes de ses parents. Pour faire aimer les fruits et légumes aux enfants, il est donc important que les parents les consomment régulièrement, avec plaisir !

Mange-t-il trop ou pas assez ?

Les jeunes enfants n’ont pas les mêmes besoins nutritionnels que leurs parents. Il est donc nécessaire de veiller à l’équilibre et à la variété de leur alimentation mais également à la taille des portions.

Les assiettes des petits doivent être moins remplies que celles des grands ! Afin d’ajuster au mieux leur contenu, n’hésitez pas à demander conseil à votre pédiatre ou à un diététicien. Il vous indiquera comment augmenter progressivement les quantités, en suivant le rythme de croissance de l’enfant. 

Par ailleurs, un repère très simple pour savoir si votre enfant mange trop ou pas assez est de le laisser s’arrêter lorsqu’il n’a plus faim. En effet, les jeunes enfants sont capables réguler leur appétit en fonction de leur faim.

Cependant, certains enfants perdent vite cette capacité, distraits par leur environnement : télévision, jouets…. Des repas réguliers et l’attention portée aux aliments sont donc importants.

Ce n’est que vers l’âge de 10 ans que les enfants pourront consommer des quantités comparables à celles des adultes. Ensuite, avec l’adolescence, leurs besoins seront même supérieurs à ceux d’un adulte pendant quelques années, mais il s’agit d’un autre sujet.

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