Le texte entrera en vigueur début 2022. Les fabricants auront six mois pour supprimer totalement l’additif de leurs produits.

C’est une très bonne nouvelle pour les consommateurs. Nouvelle qui a été applaudie notamment par le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), dont la CLCV est membre, qui a œuvré pour son interdiction au niveau européen.

Le dioxyde de titane : qu'est-ce que c'est ?

Le dioxyde de titane est un additif alimentaire couramment utilisé en tant que colorant, notamment pour les confiseries, par l’industrie alimentaire. Composé en partie de nanoparticules, 10 000 fois plus petites qu’un grain de sel, il n’a aucune vertu nutritionnelle. Il a juste une visée esthétique pour faire briller ou colorer les aliments. Utilisé dans de nombreux produits (bonbons, chewing-gums, chocolats, pâtisseries, sauces, etc.), les industriels ont commencé à supprimer ou à remplacer le dioxyde de titane sans attendre le 1er janvier 2020.

L’exemple de la France suivi par l’Europe

En 2019, l’agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a publié un avis concluant qu’elle ne disposait pas d’éléments nouveaux permettant de lever les incertitudes sur l’innocuité de l’additif E171. Sous la pression de plusieurs associations, dont la CLCV, le gouvernement avait finalement décidé de suspendre son utilisation dans les produits alimentaires par principe de précaution à partir du 1er janvier 2020 pour une durée d’un an. Cette mesure a été prolongée d’un an supplémentaire jusqu’au 1er janvier 2022.

Au niveau européen, l’agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) avait jusqu’à maintenant conclu que des recherches supplémentaires étaient nécessaires pour évaluer les risques de cet additif sur la santé. Mais dans un nouvel avis publié en mai 2021, L’EFSA conclue que cet additif ne pouvait plus être considéré comme sûr en raison de potentiels effets génotoxiques (dommages de l'ADN) et recommande son interdiction.

La décision de la Commission européenne est très positive pour les consommateurs puisqu’elle inscrit l’interdiction du E171 dans la réglementation européenne et rend la mesure française définitive.

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