Première des huiles végétales en termes de production au niveau mondial, l'huile de palme est très critiquée pour ses effets sur la santé ou l’environnement.

C'est quoi ?

L'huile de palme est obtenue à partir des fruits du palmier à huile. Brute, elle est rouge, riche en carotènes, en vitamine E. Traditionnellement, elle est largement utilisée en Afrique tropicale pour la préparation de sauces et pour la friture.

Raffinée, elle perd ses vitamines et sa couleur et devient solide. Son goût est alors neutre. C’est ainsi qu’on l’utilise dans l’industrie alimentaire.

Où la trouve-t-on ? 

L’huile de palme est présente dans de nombreux aliments : chips, biscuits, céréales, plats cuisinés, pâtisserie, pâtes à tartiner... Son usage est très répandu car elle permet à l’industrie d’obtenir,  à moindre coût et en remplacement du beurre, une texture craquante et de mieux conserver les produits.

Pour le consommateur, difficile de savoir où elle se cache, car le type d'huile est rarement indiqué sur l’emballage. Pour plus de transparence, la CLCV demande depuis plusieurs années que le nom des matières grasses soit précisé dans la liste des ingrédients. Une information qui sera  enfin rendue obligatoire avec le nouveau règlement européen sur l’étiquetage.

On la trouve aussi dans les cosmétiques et biocarburants.

Menace-t-elle la forêt et la biodiversité ?

La culture du palmier à huile nécessite peu de pesticides. Mais, à cause des fertilisants, elle peut avoir un impact sur les nappes phréatiques. Et si une forêt primaire est transformée en plantation, la perte de biodiversité est forte.

Il existe pourtant des productions plus respectueuses : 

L’huile de palme biologique, mais sa production reste faible.

L’huile de palme durable. L’organisation internationale RSPO réunit les producteurs, les utilisateurs d'huile de palme, des investisseurs et des ONG environnementales afin de définir un cahier des charges pour une production d'huile de palme durable. Le label RSPO stipule par exemple que les plantations de palmiers ne doivent pas porter atteinte à des espèces menacées où à des milieux "de haute valeur écologique". Les exploitants s'engagent par ailleurs à respecter un certain nombre d'exigences sociales et environnementales. La démarche RSPO constitue un progrès mais elle est loin d'avoir atteint tous ses objectifs notamment en termes de protection des forêts. Elle se fonde sur des décisions prises à l'unanimité des membres ce qui tend à réduire le niveau d'exigences. 

Pour les consommateurs qui souhaitent repérer les produits correspondants, deux logos sont utiles :

Le logo agriculture biologique

Bio Europe

Le logo du RSPO

RSPO

Aujourd'hui, seulement 10 % de l'huile de palme produite dans le monde serait certifiée durable. Il est donc urgent que ces pratiques se développent.

Et la santé ?

L’huile de palme est riche en acide palmitique, acide gras saturé dont la consommation excessive augmente le risque de maladie cardio-vasculaire, tout comme la surconsommation de beurre ou de produits qui en contiennent !

Plusieurs marques tentent donc de s’en passer : certains produits Casino, Carrefour, Findus, des laits infantiles, la gamme Crusti Choc (Lidl), les biscuits St Michel...

Pour notre santé, mieux vaut réduire la consommation de produits industriels à l’huile de palme !

Cependant, n’oublions pas que, dans l’alimentation des Français, l’huile de palme ne contribue que de façon limitée aux apports en acides gras saturés. En réalité, du fait de nos habitudes alimentaires, les principales sources d’acides gras saturés (en particulier d’acide gras palmitique dont l’ANSES recommande de limiter les apports) sont le beurre, les produits laitiers et certaines viandes. Sur ce sujet, on voit finalement que l’huile de palme c’est un peu l’arbre qui cache la forêt !