En principe, toute publicité déloyale, trompeuse ou pouvant induire les consommateurs en erreur est interdite

Mais dans la pratique, le marketing donne bien souvent une image tronquée ou très orientée des aliments en particulier lorsqu'il s'agit de vanter leurs soi-disant bienfaits pour la santé.

En effet, il existe une vraie préoccupation des consommateurs pour leur santé et leur bien-être et la tentation est donc grande pour les professionnels de mettre en avant des bénéfices « santé », réels ou supposés, de leurs produits et d’en taire les inconvénients.

Sous la pression des associations européennes de consommateurs et notamment de la CLCV, un règlement sur le marketing nutrition santé a été adopté en 2006. Désormais, seules les mentions reposant sur des bases scientifiques suffisantes sont autorisées. Toutefois, les professionnels, en particulier dans le secteur des compléments alimentaires, tardent à se mettre en conformité avec cette réglementation et l'on voit encore un certain nombre de slogans douteux dans les rayons.

Par ailleurs, le texte de 2006 prévoyait d'interdire toute allégation sur les produits les plus déséquilibrés mais malheureusement cette disposition est pour l'instant restée lettre morte en raison de l'intense lobbying de certains industriels farouchement opposés à sa mise en oeuvre.

La vigilance reste donc de mise pour ne pas acheter bien cher des produits sans grand intérêt!

Le règlement européen de 2006 sur les allégations nutritionnelles et de santé.

On peut voir sur de nombreux produits des messages comme « riche en oméga 3 », « aide à réduire le cholestérol » ou « rend les os plus solides ». En termes juridiques, ce sont des allégations nutritionnelles et de santé.

Jusqu’à récemment, il revenait aux associations de consommateurs et aux pouvoirs publics d’identifier les allégations déloyales ou trompeuses et, le cas échéant, d’intervenir pour que les professionnels les retirent.

Le règlement « allégations » de 2006 a changé la donne : les fabricants doivent désormais prouver ce qu’ils annoncent avant de mettre les produits sur le marché. C'est l'agence européenne de sécurité sanitaire des aliments qui a la charge de valider les arguments scientifiques. C'est ainsi que, au cours d'un long processus de validation, près de 80% des allégations examinées ont disparu faute de preuves suffisantes. Au final, la Commission européenne n'a retenu que 250 allégations dont on peut consulter la liste ici : registre des allégations de la Commission européenne.

Le réglement de 2006 prévoit en outre que les allégations ne peuvent bénéficier qu'à des produits équilibrés. Malheureusement, à ce jour, ce principe n'a pas trouvé de traduction concrète.