Le rapport de l’Anses qui porte sur l’ensemble des compteurs communicants (eau, gaz, …) conclut que « les niveaux d'exposition induits par les compteurs communicants sont très faibles … ».

Alimenté par une mauvaise information, voire de la désinformation de la part de certains sites internet, le rejet des compteurs communicants a révélé une grande inquiétude chez certains usagers autour de la question de la surexposition aux ondes électromagnétique et de la protection des données personnelles.

Certains sites Internet privés, jouant sur cette peur, ont massivement fait croire aux usagers qu’ils pouvaient refuser Linky sans aucune conséquence. Des pseudo-association en ont même profité pour se faire rémunérer de mauvais conseils.

En réalité, il n’est légalement pas possible de refuser l’installation d’un compteur Linky. Les compteurs électriques ne sont pas la propriété des usagers mais celle des collectivités locales concédantes, qui ne peuvent s’opposer à leur installation prévue par la loi de transition énergétique.

Pour autant, Enedis (ex-ERDF), n’installera pas les compteurs chez les particuliers qui les refusent, lorsque l’installation nécessite d’entrer chez l’habitant.

Il est cependant important de rappeler que ce refus n’est pas sens conséquence. Une fois l’ensemble du territoire équipé de compteurs Linky, Enedis n’aura plus besoin de faire de tournées d’inspection et de relever des compteurs. Ceux qui auront choisi de ne pas avoir de Linky risquent ainsi de devoir payer chaque année pour qu’un technicien fasse le relevé et le contrôle obligatoire de leur compteur. 

C’est le cas au Québec, souvent cité en exemple, à tort, par les anti-Linky, où il est possible de faire installer un compteur non-communiquant pour un coût initial de 15 à 85 $ et un abonnement annuel de 60$. Ce surcoût devant ainsi couvrir les frais de déplacement du technicien.  En France, cela est pour l’instant gratuit.

Comme la CLCV l’a rappelé, les compteurs communicants comme Linky sont des outils et la vraie problématique viendra de l’usage qui en sera fait par les fournisseurs d’énergie. 

De plus, la question de la surexposition aux ondes électromagnétiques ne peut être vue simplement par le prisme de Linky. L’Anses indique ainsi : « (…) même si l'exposition d'un seul objet communicant induit une exposition très faible vis-à-vis des valeurs limites réglementaires, du fait de leur multiplication prévisible, il paraît important de continuer à quantifier l'exposition due à toutes les sources, dans un contexte de maîtrise de l'environnement électromagnétique ».

Elle rejoint ainsi les positions de la CLCV, qui milite pour l’information sur les gestes de prévention et reste l’une des premières associations de France à demander des relevés d’ondes chez des particuliers afin d’améliorer nos connaissances sur les niveaux d’exposition des populations.