Entre la consultation vétérinaire et des interventions chirurgicales pouvant coûter plusieurs centaines d’euros, l’assurance santé pour animaux peut s’avérer être une solution rassurante pour de nombreux propriétaires. La majorité des contrats proposent la prise en charge partielle ou totale des frais de santé vétérinaires (consultations, hospitalisations, examens, médicaments), quand certaines formules peuvent aussi inclure des options complémentaires comme la vaccination, la stérilisation ou les soins préventifs.

 La plateforme Assurance Banque Épargne Infoservice constate que « lors de la souscription d’un tel contrat, l’assureur exige souvent que l’animal soit identifié (pucé ou tatoué), à jour de ses vaccins et qu’il ne dépasse pas un certain âge ». Les chiens de catégorie 1 (comme les American Staffordshire Terrier, Tosa ou Mastiff) sont également souvent exclus des garanties. Ces contrats sont d’une durée d’un an renouvelable avec tacite reconduction sauf si vous en demandez la résiliation. Il est possible de résilier un contrat de plus d’un an d’ancienneté à tout moment sans attendre la date d’échéance

Est-ce obligatoire ? 

Il ne faut pas confondre assurance santé animale et assurance responsabilité civile. La première prend en charge tout ou partie des frais vétérinaires en cas de maladie ou d’accident et n’est pas obligatoire. La seconde protège uniquement contre les dommages causés par son animal à un tiers et n’est obligatoire que pour certains chiens. « Si vous détenez un chien catégorisé 1 et 2, vous devez obligatoirement avoir une assurance responsabilité civile qui garantit votre responsabilité pour les éventuels dommages que votre chien pourrait causer à des tiers », rappelle la Direction de l'information légale et administrative. Bien souvent, la responsabilité civile est incluse dans votre assurance multirisque habitation. Si cela n’est pas le cas, vous pouvez opter pour une assurance complémentaire.

Les points clés à vérifier

Chaque contrat comporte ses propres spécificités et restrictions. Avant de signer, prenez le temps de lire attentivement les conditions générales. Attardez-vous sur :

  • Les exclusions de garantie. Lisez attentivement les conditions générales. Accidents et maladies sont définis de manière précise, et tous ne sont pas pris en charge. Un accident, par exemple, doit généralement être soudain, imprévisible et non intentionnel. Pour les maladies, la plus part des contrats excluent les maladies constitutionnelles de l’animal, les problèmes de santé préexistants, les pathologies héréditaires ou congénitales.
  • Les plafonds de garantie. « Certains contrats prévoient une somme maximale de remboursement. Il peut s’agir d’un plafond par garantie, par sinistre ou pour l’année », précise l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution.
  • Les délais de carence. Il s’agit de la période qui suit la souscription du contrat, pendant laquelle les garanties ne sont pas encore effectives. Ces délais varient selon les compagnies et les garanties concernées (accident, maladie, chirurgie…).
  • Le montant des franchises. Cela correspond à la part de frais qui reste à la charge du souscripteur en cas de remboursement. Elle peut être fixe ou proportionnelle selon les contrats.

Un coût variable

Le montant de la cotisation peut s’élever de 10 à 8 0€ par mois. Le prix dépend de plusieurs critères :

  • L’animal couvert. Assurer un chien coûte généralement plus cher qu’un chat, en raison de soins vétérinaires souvent plus coûteux.
  • La race. Certaines races sont plus sujettes à des maladies héréditaires ou à des problèmes de santé récurrents. Cela peut faire grimper le prix. Par exemple, un bouledogue français coûtera généralement plus cher à assurer qu’un labrador, considéré plus robuste.
  • L’âge. Plus l’animal est âgé, plus la prime augmente. Les assureurs imposent souvent des restrictions d’âge. Les antécédents médicaux peuvent aussi influer sur le tarif.
  • Le niveau de couverture choisi. Les assureurs proposent en général 2 à 3 niveaux de couverture, allant de la couverture basique (urgences et soins courants) à la formule premium (soins spécialisés, chirurgie, prévention…).

Quels remboursements ?

Tout dépend des garanties choisies au moment de la souscription. L’indemnisation peut prendre plusieurs formes : un pourcentage des frais engagés, un montant forfaitaire ou un remboursement intégral dans la limite des plafonds prévus et après déduction des éventuelles franchises. 

Les formules les plus économiques se limitent souvent à la prise en charge des accidents, quand celles premium incluent en sus les consultations courantes, les vaccins et parfois même les traitements préventifs.

Comparez !

Pour faire le bon choix, il est nécessaire de comparer les offres en portant une attention au taux de remboursement, au plafond annuel de prise en charge, aux exclusions de garantie, aux types de soins couverts… Rester vigilant face aux offres très attractives sur le plan tarifaire. Un contrat bon marché peut cacher des limitations importantes et l’exclusion de soins essentiels, rendant la couverture bien moins avantageuse qu’il n’y paraît. Avant de vous engager, n’hésitez pas à demander des précisions auprès de l’assureur. Celui-ci a un devoir d’information et de conseil, et doit pouvoir vous éclairer sur le contenu précis du contrat.