Est-ce l’EHPAD en tant que tel qu’il faut remettre en cause ? Faut-il considérer que ces structures ne sont plus adaptées ? Faut-il reconsidérer leur financement tripartite (État, département, résident) mis en place par les décrets d’avril 1999 ? Faut-il renforcer la prise en charge de la grande dépendance à domicile ?

Mais la principale aberration que la CLV dénonce est la financiarisation de la dépendance. Cette réalité mercantile, cause des dérives qui ont été ici révélées, est inacceptable. Gagner de l’argent dans la prise en charge en EHPAD revient à considérer que la fin de vie de nos aînés est une marchandise. 

Une marchandise, comme une autre permettant de générer des bénéfices pour les actionnaires des 2 principaux groupes de ce secteur que sont ORPEA et Korian. ORPEA qui a tout de même distribué à ses actionnaires 34% de ses 160 millions d’euros de résultat net soit 58 millions d’euros ! 

L’éthique, la morale, le bon sens et les valeurs humanistes de notre pays doivent nous faire réagir pour que ce principe d’actionnariat rattaché aux établissements médico-sociaux soit interdit par la loi. Il est contraire à nos principes de solidarité et de répartition voulus par nos aînés à la sortie de la 2ème guerre mondiale.

Crédit photo : © Halfpoint - stock.adobe.com