Ce  scandale  d’une  ampleur  sans  précédent  où  se  mêlent  pratiques  frauduleuses  et  négligences  multiples  ne  doit  évidemment  pas  en  rester  là.
En  tant  que  représentant  des  consommateurs, nous demandons à la justice de faire toute la lumière sur les  responsabilités des uns et des autres et de prendre les sanctions qui s’imposent.
Mais  l’action  de  la  justice  ne  règlera  pas  tout et il importe  d’éviter  que  ce  scandale  ne  soit  vu  simplement comme « une crise de plus » par les professionnels et les pouvoirs publics.
Pour cela, il  convient d’en tirer les enseignements et de faire évoluer les pratiques en profondeur.

C’est pourquoi nous demandons :

  • Un  étiquetage  de  l’origine  nationale  des  ingrédients  « principaux »  des  produits  transformés (1) ;
  • Un audit indépendant des systèmes de contrôle en Europe ;
  • Un  renforcement  des  contrôles  officiels et, en tout état de cause, un coup d’arrêt aux politiques qui visent à déléguer les tâches d’inspection officielle aux professionnels eux-mêmes ;
  • Un renforcement des sanctions en cas de fraude et une publicité de ces sanctions ;
  • La mise en place d’indicateurs fiables, exhaustifs et transparents sur la pression de contrôle dans le secteur agroalimentaire.

L’enjeu est de taille car cette affaire n’est pas un cas isolé. Les récentes révélations sur la viande de  mouton non conforme ou les cas de remballe n’ont fait que saper davantage la crédibilité de tout un secteur.
Sans  un  effort  réel  de  transparence,  les filières agroalimentaires ne parviendront pas à regagner la confiance des consommateurs.

(1) On entend par ingrédients principaux ceux qui sont mis en avant sur le produit (ex : lasagnes à la viande de  bœuf) et/ou ceux dont les proportions cumulées représentent 50% du poids du produit.