Maxime Thomas ne s’était jamais engagé dans la vie associative avant la CLCV. C’est à l’occasion d’un litige qu’il a poussé les portes de la CLCV de Longwy : « C’est à la suite de graves problèmes avec mon bailleur social que j’ai adhéré en 2016 à la CLCV, explique-t-il, Je n’avais plus de chauffage et ma salle de bain était envahie de moisissures. Je me sentais démuni face à un bailleur et un assureur qui n’agissaient pas. Les bénévoles m’ont épaulé dans cette épreuve et les réparations ont été réalisées. » 

Une rencontre avec les bénévoles qui a été primordiale dans son engagement : « Leur efficacité et leur appui dans mes démarches mais aussi le fonctionnement de l’association m’ont motivé à rejoindre la CLCV de Longwy » se rappelle-t-il. Entré dans la vie active à 15 ans, le jeune homme devient bénévole à l’âge de 18 ans.  

Un jeune bénévole qui murmure aux oreilles de ses aînés

Il commence par des tâches administratives (rédaction de courriers, archivage…) et très vite se dessine un bénévole très engagé dans la vie de l’association. Il apporte sa connaissance de l’informatique et modernise la manière de travailler. Plusieurs générations le séparent de ses collègues mais cela ne le freine pas et il s’adapte : « je fais attention dans la formulation de mes idées pour développer l’association et ne pas les brusquer. Ils sont ouverts et acceptent facilement. » Maxime s’investit de plus en plus, un an après son entrée à la CLCV, il est élu représentant des locataires avec pour mission de suivre le bon déroulement d’un plan de réhabilitation de logements sociaux.

Un président engagé

Le département de la Meurthe-et-Moselle compte quatorze structures CLCV. L’antenne de Mont-Saint-Martin tournait au ralenti depuis 4 ans pour diverses raisons. La fermeture de la structure était presque imminente « quand j’ai entendu ça, j’ai tout de suite réagi pour la réactiver car cette commune et ses environs comptent 3 000 logements sociaux, répartis sur 4 quartiers. On ne pouvait pas laisser les locataires sans suivi, avec leur bailleur qui est le pionner sur cette commune » explique-t-il. 

Sans candidat pour reprendre la présidence, Maxime s’est présenté et a été élu, à 21 ans, le 28 février dernier. « Beaucoup de personnes se sont étonnées que je m’engage à mon âge. Je veux rompre avec l’idée que les jeunes, surtout en zone sensible, ne sont pas capables. Il faut sortir du cliché jeune/racaille/incapable ! Le monde associatif doit rester ouvert. Les jeunes apportent leurs compétences aux bénévoles plus âgés qui à leur tour leur apprennent des choses. Il y a un vrai échange de compétences. Un de mes projets est d’étendre la venue des jeunes au sein de l’association » s’enthousiasme le jeune homme qui a une vraie expertise sur le sujet. Il travaille dans le secteur social en tant qu’encadrant technique et pédagogique d’insertion. 

Des projets à foison

Avec son équipe de 5 bénévoles, le nouveau président fourmille de projets : « Nous travaillons sur la mise en place d’une action pour apprendre l’informatique. Aujourd’hui les nouvelles technologies de l’information et de la communication prennent une place importante dans notre vie quotidienne, car tout ou pratiquement tout se fait sur internet. Savoir se servir d’un ordinateur, naviguer sur internet donne une certaine indépendance qui apportera beaucoup à nos habitants. Nous développons également des activités d’alphabétisation et un accompagnement des locataires pour les états des lieux d’entrée et de sortie d’un logement » détaille-t-il.  

Entre ses obligations professionnelles, les permanences chaque semaine et le développement de tous ces projets, il ne compte pas son temps. Son secret pour ne pas être débordé : « il faut partager les tâches. Rédaction de dossiers de litiges et suivi, rencontre avec le bailleur social… Il faut savoir déléguer et ne pas tout garder pour soi. » 

Un coup de jeune dans les méthodes Maxime Thomas bouscule un peu les habitudes des bénévoles : « je veux activer du renouveau et favoriser les moyens de communication informatique. Au début, mes collègues étaient assez réfractaires. Nous avons mis en pratique ces enseignements avec l’organisation d’une réunion en vidéoconférence, durant le confinement dû au coronavirus, qui a fini de les convaincre » se réjouit-il. Une crise sanitaire qui a soulevé de nombreuses problématiques : « La garantie « Décès » d’un contrat d’assurance emprunteur pour un prêt par exemple va-t-elle s’appliquer si son titulaire décède du Covid-19 ? Nous risquons d’avoir beaucoup de demandes si les compagnies refusent » souligne-t-il.


Devenez bénévole à la CLCV

Depuis sa création notre association s’est appuyée sur des bénévoles actifs. Elle s’est construite avec eux, grâce à eux. Vous avez un peu de temps ou beaucoup plus à offrir. Vous avez acquis des compétences dans un domaine.

 À la CLCV, il y a une place pour chacun selon ses envies, ses disponibilités et ses centres d’intérêt. Sur le terrain, les possibilités d’actions, mêmes ponctuelles, sont multiples : 

  • Sensibiliser les consommateurs sur les sujets de la vie quotidienne (gaspillage alimentaire, arnaques sur internet…) par des animations, des ateliers, des débats ou encore des réunions d’information. 
  • Enquêter sur le terrain. Dans la peau d’un consommateur lambda, participez à nos enquêtes nationales pour alerter l’opinion sur des pratiques contestables mais aussi étayer nos revendications auprès des professionnels et des pouvoirs publics.
  • Prendre en charge l’accueil du public dans les permanences de nos associations locales.
  • Donner un coup de main administratif, aider à la confection d’affiches, distribuer des brochures d’information dans les boîtes aux lettres…

Vous êtes intéressé.e ? Rendez-vous dans votre association CLCV locale ou cliquez ici


Crédit photo :  Gerd Altmann de Pixabay