En juin et juillet, la CLCV a reconduit pour la septième année consécutive son enquête de satisfaction sur la qualité des fruits d’été auprès de plus de 850 consommateurs. Nos bénévoles ont organisé plus de 50 dégustations dans 28 départements afin de recueillir l’avis des consommateurs sur la qualité des pêches blanches et des tomates. Les tomates testées étaient toutes d’origine française tandis que 58 % des pêches blanches provenaient d’Espagne. 

Notre enquête montre, à nouveau, que la qualité n’est pas au rendez-vous pour les consommateurs et qu’il n’y a pas de relation entre le prix et la qualité. 

Concernant les tomates, dont le prix moyen est de 2,3 euros/kg, la qualité globale reste relativement décevante avec seulement 32 % des consommateurs satisfaits (contre 38 % en 2015). Autre enseignement : payer plus cher ses tomates ne semble pas constituer une garantie de satisfaction. De plus, les catégories proposées en rayon (rondes, en grappes, côtelées) semblent également n’avoir aucune pertinence sur le plan de la qualité. 

S’agissant des pêches blanches, dont le prix moyen est de 3 euros/kg, le résultat est certes meilleur : 51 % des panélistes satisfaits, mais, avec 28 % de répondants qui les qualifient de « ni bonnes, ni mauvaises », des progrès importants restent à faire sur la qualité. Ici aussi, payer plus cher ses pêches ne permet pas d’avoir des fruits plus savoureux. Concernant les catégories, les pêches plates paraissent davantage satisfaire les consommateurs que les pêches rondes (62 % contre 44 %) sans toutefois remporter totalement leur adhésion. Côté origine, les pêches espagnoles paraissent légèrement plus appréciées que les françaises (48 % contre 42 % pour les pêches rondes).

Les résultats de cette 7e édition montrent notamment que les prix et les catégories pour les fruits testés ont très peu d’impact sur la qualité alors que les consommateurs en sont pourtant persuadés. En outre, avec 73 % d’avis négatifs sur l’ensemble des fruits vendus en grande distribution, il est grand temps qu’une mobilisation de l’ensemble des professionnels s’opère. Ce constat n’est pas nouveau et des solutions existent.

Ainsi, nous rappelons quelques pistes d’amélioration, notamment le choix de variétés vraiment goûteuses et l’optimisation des dates et des techniques de cueillette pour garantir une maturité satisfaisante des fruits dans les rayons ; une réelle formation des chefs de rayon garantissant de bonnes pratiques de stockage et de mise en rayon sont également indispensables.

Enfin, nous souhaitons que les modalités d’étiquetage issues de la nouvelle segmentation de la tomate, que nous avons réclamée permettent rapidement de lever toute ambiguïté et de mieux informer et orienter les consommateurs lors de leurs achats. Nous serons vigilants sur ce point. 

pdfDossier de presse & étude - Enquête pêches et tomates (format PDF, 914 ko)