Depuis quelques années, la part du « low cost » dans les achats alimentaires des français ne cesse de se développer. Les difficultés de pouvoir d’achat amènent nombre de ménages à opter pour les denrées les moins chères.

Mais les consommateurs s'interrogent... Mange-t-on plus calorique, comme on l’entend souvent, lorsque l’on opte pour ces produits ? Consomme-t-on des denrées de qualité nutritionnelle inférieure ? Ingère-t-on plus d’additifs ?  

La CLCV apporte des éléments de réponse concrets grâce à une comparaison détaillée portant sur l’étiquetage de plus de 300 produits Raviolis, soupes, yaourts, biscuits et céréales pour enfants, jambons…pour 17 catégories nous dressons un panorama des principales différences et nous identifions les produits qui sortent du lot et ceux qui pêchent au niveau de la qualité.

Notre enquête aboutit aux conclusions suivantes :

  • Les produits  moins chers jouent parfois sur les quantités ou la nature des ingrédients pour réduire les coûts. C'est le cas dans les raviolis, les confitures ou les barres pâtissières. Mais ce constat est loin d’être systématique et de nombreux produits « discount » ont des recettes très comparables aux produits plus chers.
  • Les produits « discount » ne paraissent pas plus gras ou caloriques que leurs concurrents et nous avons même souvent constaté l’inverse ! 
  • S’agissant de la qualité nutritionnelle, la principale différence concerne quelques catégories (céréales au chocolat ou confitures) qui utilisent plus fréquemment du sirop de glucose-fructose, un ingrédient dont les effets sur la santé sont controversés.
  • Dans quelques produits « discount », certains additifs sont plus fréquents comme les édulcorants dans les boissons au cola ou les exhausteurs de goût dans les raviolis.

Au final, les différences constatées entre certains produits « discount » et leurs concurrents restent limitées en nombre. Affirmer que les produits moins chers sont forcément de moindre qualité ne nous paraît donc pas fondé. Pour les consommateurs, le seul conseil qui vaille pour bien choisir et opter pour le meilleur rapport « qualité/prix » est de s’informer et de comparer les étiquettes.

Un conseil d’autant plus opportun que les écarts de prix sont très importants. Du moins cher au plus cher, il y a fréquemment un rapport de 1 à 3 et nous atteignons pour les poissons panés un rapport de 1 à 7 !

(Publié le 12 mai 2009)