Mondialisation alimentaire

Ce graphique a fait le tour du Net ! Il montre qu’un petit nombre de multinationales détient une majorité des très nombreuses marques alimentaires présentes dans les rayons.

De l’aveu même de son créateur, ce schéma reflète avant tout la situation au Québec et aux USA plutôt que l’offre alimentaire française. De plus, compte tenu de l’espace restreint sur le graphique, certaines grandes marques ont délibérément été laissées de côté. C’est le cas par exemple de Danone, un groupe français qui pourtant brille à l’international : numéro 1 mondial des produits laitiers frais, numéro 1 mondial de la nutrition médicale, numéro 2 mondial des eaux embouteillées et numéro 2 mondial de la nutrition infantile.
Cela explique aussi quelques « différences ». Par exemple, Yoplait sur le schéma est dans le giron de General Mills, un des dix premiers groupes alimentaires mondiaux. « La petite fleur » est pourtant une marque française de la coopérative laitière SODIAAL. Mais grâce à un accord d’association avec le géant américain, SODIAAL peut développer les positions de Yoplait là où la coopérative n’est pas implantée et conquérir des parts de marché dans des pays émergents. Même principe pour Lipton, distribuée chez nous par Pepsi Co (et non Unilever) ou les célèbres céréales du petit déjeuner Cheerios sur lesquelles le consommateur français voit un bandeau Nestlé et non General Mills.

Les montages financiers, les accords, les prises de participation et les associations entre groupes agroalimentaires sont complexes et mouvants. Derrière le choix de marques considérable que le consommateur voit au supermarché, il n’y a en fait qu’un petit nombre d’acteurs.

Au final, doit-on en conclure que toute la planète mange strictement la même chose ? Pas vraiment puisque les recettes sont adaptées aux goûts des consommateurs de chaque région ou de chaque pays. De plus, une part non négligeable de notre offre alimentaire nationale est issue du secteur artisanal ou de petites et moyennes entreprises.