Malgré la mise ne place du nouveau règlement européen sur l’information des consommateurs, rien n’oblige pour l'instant, au niveau européen, les producteurs de boissons alcoolisées à indiquer la liste d’ingrédients et les informations nutritionnelles sur les bouteilles.
Rien ne justifie apparemment l’absence de ces informations, puisque ni vous ni moi ne connaissons nécessairement les ingrédients – généralement très divers – qui sont utilisés pour la fabrication des alcools. Quant à leur valeur nutritionnelle, elle est encore plus difficile à apprécier.
Avec deux années de retard, la Commission européenne vient de rendre un rapport dans lequel elle invite les fabricants à répondre aux attentes des consommateurs et à présenter, dans l’année suivant l’adoption du présent rapport, une proposition d’autoréglementation couvrant l’ensemble du secteur des boissons alcoolisées.
La Commission évaluera alors la proposition présentée par le secteur. Et si celle-ci est jugée insuffisante, l’exécutif lancera ensuite une évaluation d’impact qui se penchera sur les options réglementaires et non réglementaires.
Vous l’aurez compris, ce processus retardera donc encore l’adoption d’une décision finale. Pourtant très attendue.
Le délai supplémentaire dont bénéficie l’industrie est particulièrement injustifié pour les consommateurs. Nous sommes en effet en droit de savoir quels ingrédients, quels additifs sont mis en œuvre dans ce que nous buvons. D’autre part, à l’heure où l’on parle tant des effets d’une consommation excessive de calories sur la santé, il est totalement incompréhensible que ces produits alimentaires échappent à la déclaration nutritionnelle sur l’étiquette.