Au cours des derniers mois, la filière porcine française a connu sa nième crise, les cours s’étant effondrés de nouveau. De ces tensions est sorti, mi-décembre 2010, un accord permettant une information plus complète des consommateurs sur l’origine des viandes porcines et des produits transformés (charcuteries…).

Depuis 1998, le consommateur pouvait privilégier l’origine France en achetant de la viande de porc estampillée VPF (Viande de Porc française). Mais pour la charcuterie, les mentions « Fabriqué en France » ou « Transformé en France » étaient loin d’être satisfaisantes. Bien sûr, Madrange, Herta, Fleury-Michon ou Aoste sont bien des entreprises françaises ! Mais qu’en est-il des jambons, saucissons et autres cochonnailles vendues sous leur marque ? Ils sont souvent issus avec de viande de porc venue de chez nos voisins européens.

Désormais, les consommateurs qui le souhaitent pourront acheter de la charcuterie « 100% française ». D’ici fin mars 2011, les produits transformés (frais, cuits ou secs) fabriqués en France avec de la viande porcine d’origine française auront sur leurs étiquettes une mention « Origine France ». En ce qui concerne les produits fabriqués ou transformés en France, cette mention doit obligatoirement être suivie de « à partir de viande d’origine [pays] » (exemple Espagne, Allemagne, UE, ...).

En grande surface, chez un artisan ou au restaurant, les viandes et abats de porc indiquent aussi clairement leur origine. La mention « Origine » suivie du nom du pays figurera sur les morceaux issus d’animaux nés, élevés, abattus, et découpés dans ce pays. Quand au porc voyageur (les pays de naissance, élevage, abattage et découpe sont différents pays européens), il se verra affublé d’un « Origine UE ».

Cette clarification, attendue par de nombreux consommateurs, va-t-elle influencer vos achats ?