L’huile de palme, il est vrai, a mauvaise réputation. D’abord du point de vue nutritionnel car elle est riche en acides gras saturés qui, consommés en excès, sont un facteur de risque cardiovasculaire. Cependant, en raison de son faible coût, elle est très largement utilisée dans les produits alimentaires (céréales, crèmes glacées, biscuiteries, viennoiseries, barres chocolatées…).

Mais l’utilisation d’huile de palme est aussi décriée pour des raisons environnementales. En effet, l’exploitation des palmiers à huile, très rentable, pousserait les agriculteurs à remplacer la forêt par des plantations de palmiers afin de répondre à la demande toujours croissante de nos pays. C’est pourquoi, dans les médias, elle est régulièrement associée à la déforestation en Asie et à la disparition de nombreuses espèces, dont les orang-outangs.

Sous les pressions des associations militant pour le respect de l’environnement, plusieurs grands groupes (Unilever, Kraft Food, ...) essaient de se tourner vers des producteurs d’huile de palme plus respectueux de la nature et des hommes, bien que les volumes disponibles soient encore très faibles.

En tant que consommateurs soucieux de l’environnement, pouvons-nous faire quelque chose ? Comment débusquer dans les rayons des produits réalisés avec de l’huile de palme durable(*) ?

Peut-on se fier aux garanties données dans la presse par les distributeurs ou les fabricants ? Seront-elles suivies des faits ? Il existe bien des critères de production durable mis en place par RSPO (Table ronde pour l’huile de palme de production durable), une organisation internationale multipartite. Ils ont le mérite de limiter l’impact environnemental et social de la monoculture d’huile de palme mais semblent bien perfectibles ! De plus, pour l’instant, le recours à ce type d’huile de palme n’aboutit pas systématiquement à la mise en place d’une signalétique identifiable par le consommateur.

Une des solutions n’est-elle donc pas tout simplement de limiter notre consommation de produits contenant de l’huile de palme ? Après tout, notre santé ne s’en portera que mieux !

Qu’en pensez-vous ?

(*) La production d’huile de palme biologique (par exemple en Colombie) semble répondre à des critères stricts en matière de développement durable et comprend un volet social. Cependant les volumes produits restent faibles.