SIAL 2016Le Salon international de l’alimentation est la vitrine de l’innovation agroalimentaire. C’est donc l’endroit idéal pour deviner comment les entreprises imaginent nos assiettes de demain. Si tout ce qui est exposé n’a pas vocation à durer, cela donne quand même le ton. Par exemple, en 2008, c’est au SIAL qu’on avait pressenti la déferlante des boissons énergisantes.

Les insectes reculent, les algues se maintiennent

Si le salon de 2014 présentait plusieurs préparations à base d’insectes, la greffe ne semble pas prendre. Les entreprises ne croient plus trop à l’engouement des consommateurs pour ces bestioles très éloignées de notre culture alimentaire. Par contre, les algues semblent tenir bon. En raison de leur naturalité, de leur richesse en nutriments, elles ne se cantonnent plus à la cuisine asiatique mais essaient de conquérir les rayons boissons, plats cuisinés…

Les protéines végétales ont le vent en poupe

Les habitudes de consommations évoluent et la proportion de consommateurs délaissant la viande progresse indéniablement. Pour répondre aux besoins en protéines de ces flexitariens, plusieurs entreprises proposent des alternatives à base de légumineuses comme les lentilles, les pois chiches ou les flageolets. Des start-up agroalimentaires bien sûr, mais aussi plusieurs grandes marques comme Fleury Michon ou Herta. Les légumes secs déclinés en steaks, boulettes, plats cuisinés pourraient donc compléter les gammes « sans viande » à base de soja et de tofu. Avec l’avantage de pouvoir être exclusivement « made in France ».

Le Bio et le « sans » rassurent

Le « local » est incontestablement à la mode. Tout comme le Bio et le « sans ». En effet, plusieurs enquêtes d’opinion montrent qu’en France, en Europe ou ailleurs, le lien entre alimentation et risque pour la santé s'accentue. Résultat, l’offre de produits Bio transformés s’étoffe. Et la vague de produits « sans » déferle ! Sans lactose, sans gluten, sans huile de palme, sans OGM, sans antibiotiques … autant d’allégations qui semblent séduire les acheteurs qu’ils soient allergiques ou non. Par contre, les alicaments et autres aliments fonctionnels ne semblent plus faire recette.